World News in French

Condamné pour complicité de trafic de drogue à Clermont-Ferrand : il préparait les sachets de stupéfiant

Condamné pour complicité de trafic de drogue à Clermont-Ferrand : il préparait les sachets de stupéfiant

Payé 200 € par jour pour préparer les sachets de drogue, ce jeune homme jugé jeudi 18 juillet à Clermont-Ferrand, a été interpellé dans un appartement du quartier Saint-Jacques.

Le prévenu est arrivé en début d’après-midi au tribunal avec sa mère, mais au moment de se présenter à la barre, jeudi 18 juillet, à 15 h 20, il n’était pas là. « Il était avec moi devant le palais de justice, il s’est mis à trembler », explique-t-elle. « Il est parti ». Malade, schizophrène, déclaré pénalement irresponsable dans une affaire en 2023, il a donc été jugé en son absence dans ce dossier de trafic de stupéfiant dont le décor est celui, bien connu des dealers et de leurs clients, de la rue Sévigné du quartier Saint-Jacques à Clermont-Ferrand.

Dans un appartement

Le 22 mai 2024, les policiers sont en surveillance dans le secteur. Ils remarquent un manège autour d’un bâtiment, sis au numéro 4. Un vendeur qui régulièrement pénètre dans l’immeuble pour semble t-il ravitailler le point de deal. Les policiers investissent les lieux, montent au quatrième étage accompagnés de leur chien qui se fige devant la porte du numéro 42. A l’intérieur de l’appartement, il y a le prévenu. Et de la marchandise : quinze savonnettes, soit environ un kilo et demi de résine de cannabis, deux sachets de cocaïne, un sachet d’herbe, un couteau dont la lame brune laisse penser qu’il est utilisé pour découper des plaques de shit.

Payé 200 € par jour

Le jeune homme sans domicile, sans argent, Marocain sous le coup de plusieurs obligations de quitter le territoire (OQTF), ne se défausse pas en garde à vue. Il explique qu’il prépare la drogue vendue aux clients contre 200 € par jour. Payé par qui ? Il est resté muet. « Il est le petit exécutant, le subordonné, l’homme à tout faire de ceux qui font de l’argent et qui exploitent des gamins en difficulté », défend son avocat. Me Chautard a cependant demandé au tribunal de relaxer son client - le parquet a requis six mois de prison avec sursis probatoire - au motif que la procédure des policiers ne démontrait pas l’existence de transaction donc de trafic. « Il n’a jamais rien vendu le 22 mai ! » s’est exclamé l’avocat.

Quelques minutes plus tôt, la procueure avait d’ailleurs demandé au tribunal de requalifier les faits en complicité de trafic de drogue : « S’il n’a pas été vu en train de vendre, il a participé à la réalisation d’un trafic » a souligné Laeitita Cohade.Les juges ont suivi la peine requise par la procureure. Comdamné pour la complicité, il a également été sanctionné pour usage et détention de stupéfiant. Il avait avoué aux enquêteurs être consommateur de cannabis et de cocaïne. 

 

Leïla Aberkane

Читайте на 123ru.net