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Déjà condamné pour des stupéfiants, un Corrézien de nouveau devant les juges pour trafic et détention d'armes

Déjà condamné pour des stupéfiants, un Corrézien de nouveau devant les juges pour trafic et détention d'armes

Un Corrézien a été reconnu coupable de trafic de stupéfiants et détention d'armes en récidive hier, jeudi 18 juillet, par le tribunal judiciaire de Tulle. L'homme de 38 ans a été condamné à une peine de prison ferme et maintenu en détention.

Les dossiers de trafics de stupéfiants se succèdent devant le tribunal judiciaire de Tulle. Après la condamnation, lundi 15 juillet, de deux trafiquants, un Corrézien de 38 ans a été jugé hier, jeudi 18 juillet, et reconnu coupable de commerce de produits illicites.

Cette nouvelle affaire a été portée à la connaissance de la justice à l’occasion d’écoutes ordonnées dans un dossier de vol, pour lequel une information judiciaire est toujours ouverte. Dans les conversations apparaît sans équivoque l’existence d’un trafic de stupéfiants, « principalement de la résine de cannabis et de la cocaïne », organisé autour d’un Corrézien, habitant non loin de Tulle.Drogue et armes perquisitionnées

Les écoutes des enquêteurs de la brigade de recherches de Tulle établissent clairement deux périodes pendant lesquelles Saïd Saadi, 38 ans, s’approvisionne dans un quartier de Brive-la-Gaillarde et à Paris : de janvier à fin juillet 2023 et d’octobre 2023 au 29 mai 2024.

"Le sucre à 8 et le café comme d'hab"

Ce jour-là, les gendarmes l’interpellent chez sa compagne, où il habite, et retrouvent à la fois des stupéfiants, mais aussi des armes. Répliques de pistolets et d’armes de guerre plus vraies que nature, mais encore un véritable fusil Beretta fonctionnel, avec un lot de cartouches dont certaines percutées.

« Vous étiez pourtant sous le coup d’une interdiction de détenir des armes », relève le président de l’audience. « C’était des fausses armes, je pensais avoir le droit de les conserver ; pour la vraie, elle était emballée et je ne me souvenais plus de son existence », se défend le prévenu.

Pour le trafic qui lui est reproché, l’homme à la stature mince et au regard intense derrière ses lunettes confirme, mais nuance. Il multiplie volontiers les « Oui, je reconnais, mais… » La procureure de la République finit par lui opposer : « Monsieur, les enquêteurs ont auditionné un certain nombre de vos clients qui confirment tous qu’ils s’approvisionnaient auprès de vous. Tout comme les écoutes attestent bien du trafic, avec l’utilisation de termes codés : “café” pour le cannabis, “zipette” et “sucre” pour la cocaïne. » Un SMS, envoyé à 13 destinataires par le prévenu, fait écho à son retour aux affaires : « Salut à tous, je suis opé. Le sucre à 8 [80 €/gramme, NDLR] et le café comme d’hab [50 €/10 grammes]. »

Maintenu en détention

Devant la gravité des faits, mais aussi l’attitude du mis en cause qui élude beaucoup de questions, le ministère public requiert 3 ans de prison ferme, la révocation d’un sursis antérieur à hauteur de 4 mois et un maintien en détention.Des demandes jugées un peu trop sévères par Me Sanchez, avocate de la défense. « Il ne cache pas sa culpabilité ». Et d’insister, évoquant d’autres potentiels trafiquants non poursuivis : « Il n’était pas le seul dans le trafic, j’en suis convaincue. »

Le tribunal a conclu à l’entière responsabilité de Saïd Saadi et l’a condamné à 2 ans de prison ferme, auxquels s’ajoutent les 4 mois du sursis révoqué, avec maintien en détention.

Julien Bachellerie

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