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Cent jours de Diomaye à la loupe du cabinet Gires : «2 Sénégalais sur 3 très satisfaits de la lutte contre la corruption»

Le slogan Jub-JubalJubanti a marqué les trois premiers mois de Bassirou Diomaye Faye, qui a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités. Le Groupe d’experts sur l’innovation et la recherche économique et sociale (Gires) s’est penché sur ce fléau, mais aussi sur la gouvernance et la démocratie.
Cent jours de Diomaye à la loupe du cabinet Gires : «2 Sénégalais sur 3 très satisfaits de la lutte contre la corruption»
Selon Bes Bi, « deux Sénégalais sur trois sont très satisfaits de la politique de lutte anticorruption déroulée par le nouveau régime durant leurs 100 premiers jours au pouvoir. Ils sont donc encouragés à maintenir le cap afin d’éradiquer au mieux ce fléau », indique cette équipe pluridisciplinaire.

Plus précisément, le Gires note que « globalement, le niveau d’exposition à la corruption est de 49,7 %, c’est-à-dire qu’environ un Sénégalais sur deux vivant à Dakar a été témoin ou victime d’actes de corruption au Sénégal. Cette proportion est plus importante dans les départements de Pikine et de Dakar avec respectivement 73,6 % et 53,5 % de niveau d’exposition à la corruption dans ces localités ». Le document souligne également que les femmes semblent moins exposées à la corruption avec un taux de 42,5 % contre 55,1 % chez les hommes. En ce qui concerne l’âge, le taux d’exposition est de 45,4 % chez les jeunes contre 52,4 % chez les adultes (36 à 59 ans).

Parmi les obstacles à la lutte contre la corruption au Sénégal, les plus remarquables selon les répondants sont « le manque de volonté politique (53 %), l’insuffisance des moyens de contrôle (36,1 %) et la faible application des lois en vigueur (32,3 %) » selon Bes Bi. Durant les trois premiers mois du nouveau régime, les résultats du Gires indiquent qu’une majorité des répondants, soit 75 %, considère que « le Sénégal a une bonne gouvernance ».

Seulement 6,68 % qualifient la gouvernance de « très mauvaise, signalant un mécontentement notable, mais restreint ». Pour ce qui est de la démocratie et de sa perception, les membres de l’équipe pluridisciplinaire relèvent que « près de 44 % des Dakarois voient la démocratie sous un jour positif, suggérant un optimisme quant aux efforts du gouvernement ».

En outre, la majorité relative des répondants (43,65 %) considère que la situation est stable, ce qui pourrait indiquer une perception de constance ou d’absence de changement marquant. Par contre, une minorité (12,47 %) perçoit une détérioration.

En termes de genre, les hommes tendent à avoir une perception plus positive de l’évolution de la démocratie, avec une majorité plus élevée estimant que la situation s’est beaucoup améliorée (59,12 % contre 40,88 % chez les femmes) ou légèrement améliorée (60 % contre 40 % chez les femmes). « Les hommes sont globalement plus optimistes sur l’évolution de la démocratie, tandis que les femmes sont plus critiques et perçoivent davantage de détériorations », conclut le Gires.

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