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Des louveteaux nés à Chabrières permettent de régénérer les meutes d'autres parcs zoologiques

Des louveteaux nés à Chabrières permettent de régénérer les meutes d'autres parcs zoologiques

Le parc animalier des Monts de Guéret, qui dispose d’une excellente souche de loups gris européens, aide d’autres parcs à régénérer leurs meutes. Sept louveteaux viennent ainsi de rejoindre la réserve zoologique de la Haute-Touche, dans l'Indre.

Les loups de Chabrières essaiment dans toute la France. Sept louveteaux gris européens nés le 16 mai dernier dans le parc animal des Monts de Guéret viennent en effet de rejoindre la réserve zoologique de la Haute-Touche, sur la commune d’Obterre, dans l’Indre. « Le Parc de la Haute-Touche cherchait des louveteaux pour apporter du sang neuf à sa meute. Il était prêt à en prendre jusqu’à sept. Comme nous avons la chance d’avoir une excellente souche génétique de loups gris européens à Chabrières, nous avons répondu à leur demande. D’autant qu’aujourd’hui, peu de parcs font de la reproduction de cette sous-espèce. Et nous, nous avions déjà eu une portée de six louveteaux l’an dernier, que nous avons gardée », explique Fabien Broc, le responsable du parc animalier de Chabrières qui souligne qu’« il s’agit d’une donation. Le loup est une espèce protégée. Il ne peut donc pas être vendu, seulement faire l’objet d’une donation ou d’un échange. » 

Éviter la consanguinité

Cette coopération entre les parcs n’est pas rare, au niveau national et même international : il y a deux ans déjà, quatre louveteaux du parc de Chabrières ont ainsi intégré le zoo de Pescheray, près du Mans. Et inversement, deux loups gris européens mâles ont été accueillis en 2023 à Guéret en provenance d’un parc espagnol afin de relancer une meute avec une femelle du cru. Une coopération qui se révèle même indispensable pour éviter la consanguinité puisque cette régénération ne peut pas provenir d’un animal sauvage : « Tous nos animaux sont nés en captivité. Il ne peut y avoir ni prélèvement ni lâcher en milieu naturel », précise bien Fabien Broc. Le parc animalier des monts de Guéret est d’ailleurs membre de l’Association française des parcs zoologiques qui recense les besoins des parcs, notamment lorsqu’il s’agit de régénérer une population, et les met en réseau pour y pourvoir. 

35 loups adultes et deux louveteaux

Le départ des louveteaux a eu lieu lundi 15 juillet. Ils ont d’abord été capturés dans leur enclos à l’aide de filets et de lassos. « Avec le terrain en pente et les amas de rochers où ils se cachaient, c’était assez sportif, sourit Fabien Broc. Les adultes étaient aussi dans l’enclos mais ils ont naturellement peur de l’homme. La mère va les chercher un peu, mais ce n’est pas quelque chose de traumatisant. Les louveteaux sont sevrés et, à la Haute-Touche, les sept vont rester ensemble.»

C’est forcément un peu triste de les voir partir, mais ils ont rejoint une autre meute et cela fait plaisir de partager avec d’autres parcs.

Quelques jours plus tard, le parc berrichon a envoyé une vidéo montrant les louveteaux en train de gambader avec les adultes. Intégration réussie. 

Au parc animalier des Monts de Guéret, le public n’est pas en reste puisqu’il peut toujours y découvrir six meutes : trois de loups gris européens, deux de loups du Mackenzie et une de loups arctiques. En tout, 35 adultes auxquels il faut ajouter deux louveteaux noirs du Mackenzie, nés en avril dernier. Deux boules de poils aux oreilles pointues régulièrement pelotonnées l’une contre l’autre et qui se laissent facilement observer.

Nicolas Barraud

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