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Fusillade, attaques au couteau : la mauvaise carte postale parisienne à la veille des JO

Preview Si les autorités françaises ont prévu un important dispositif sécuritaire durant les Jeux olympiques de Paris, notamment par crainte d’une attaque terroriste, plusieurs meurtres et actes de violence survenus en l’espace d’une semaine dans la région parisienne ont défrayé la chronique à une semaine de l’ouverture des JO.

Fusillade, attaques au couteau, terrasse percutée par une voiture… À l’approche des JO, la capitale française n’est pas épargnée par la violence. Outre la panne géante des services de Microsoft qui a donné ce 19 juillet des sueurs froides aux organisateurs des Jeux olympiques, ou encore le contexte politique qui demeure houleux deux semaines après le second tour des législatives, Paris a été le théâtre ces derniers jours de plusieurs drames.

Le dernier en date est survenu à proximité de la très touristique avenue des Champs-Élysées, où un individu présenté comme souffrant de troubles psychiatriques a gravement blessé un policier le 18 janvier au soir après avoir été refoulé de la boutique Louis Vuitton. L’assaillant, qui est par ailleurs soupçonné d’avoir tué un adolescent à Courbevoie quelques heures plus tôt, a été abattu.

Sécurité durant les JO : les Français inquiets, selon un sondage

La veille une personne avait été tuée et trois autres grièvement blessées dans le XXe arrondissement de la capitale après qu’un individu avait foncé avec sa voiture sur la terrasse bondée d’un bar-restaurant. Le passager du véhicule avait été contrôlé positif à l’alcool et au stupéfiant.

Le 12 juillet, un cadavre était retrouvé à proximité du Stade de France, après une fusillade à Vitry-sur-Seine, au sud-est de Paris. Selon Le Parisien, cet affrontement à la Kalachnikov entre deux clans aurait pour origine une «rivalité amoureuse naissante» pour la sœur d’une rappeuse suivie par plusieurs millions d’abonnés sur les réseaux sociaux.

Ces épisodes de violences contrastent avec la communication des autorités françaises, qui mettent l’accent sur l’important dispositif sécuritaire déployé pour assurer la sécurité des athlètes et des spectateurs des Jeux olympiques qui doivent débuter le 26 juillet. Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux, montrant notamment des patrouilles de policiers qataris et slovaques dans les rues de Paris. Ils seront 1 800, venus de 43 pays, à être déployés cet été. Au cours de ces JO, 35 000 policiers et gendarmes ainsi que 18 000 militaires français seront mobilisés, en moyenne, quotidiennement. Une présence qui ne semble pas rassurer les Français. Selon un sondage Odoxa publié le 16 juillet, 68% des personnes interrogées se sont déclarées inquiètes pour la sécurité dans les lieux touristiques.

«On va vous brûler !» : les policiers mobilisés pour les JO pris pour cible en région parisienne

Par ailleurs, les membres des forces de l’ordre appelés en renfort sont eux-mêmes la cible de violences. Dans la nuit du 16 au 17 juillet, à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), à une cinquantaine de kilomètres au sud de Paris, l’hôtel où séjournent une cinquantaine de policiers isérois déployés pour assurer les JO ont été la cible d’une attaque au mortier, a rapporté le Dauphiné Libéré. La veille, un de leurs véhicules avait été caillassé sur le parking de l’établissement, a précisé le quotidien régional.

D’autres lieux d’hébergement de policiers, à L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) ou encore à Orsay (Essonne), ont été ciblés, rapportaient le 17 juillet Europe 1. «On sait qu'il y a des keufs ici. On va vous brûler !», aurait lancé un individu à la standardiste du bâtiment où est logée la centaine de policiers à L'Haÿ-les-Roses, comme l'a rapporté le JDD. «En banlieue parisienne, les tags et les menaces se multiplient à proximité immédiate des lieux d’hébergement destinés», a constaté la radio française.

Le 15 juillet au soir, c’est un militaire de l’opération Sentinelle qui a été attaqué au couteau gare de l’Est. Le soldat, qui patrouillait dans la gare parisienne, a été blessé «entre les deux omoplates». Le Figaro a rapporté que l’assaillant, originaire de la République démocratique du Congo, auteur d’un meurtre au couteau à la station parisienne Chatelet-les-Halles en 2018 et dont il avait été déclaré irresponsable pénalement pour raison psychiatrique, a déclaré avoir agi ainsi «parce que les militaires tuent des gens dans son pays».

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