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Une double exposition au musée de Mauriac tout l'été

Une double exposition au musée de Mauriac tout l'été

Durant tout l’été, le musée de Mauriac accueille une double exposition initiée par Georges Albessard. Les boîtes vitrées créées par des religieuses se partagent les murs avec les toiles lumineuses de Michèle Charlaine.

Un contraste surprenant. Mais souhaité, organisé et assumé par Georges Albessard, maire adjoint chargé de la culture et du patrimoine. « C’est une double exposition singulière », soulignait Georges Albessard dans son propos liminaire. Une double exposition qu’il prépare depuis plusieurs mois.

Mais pourquoi cette exposition estivale est-elle qualifiée de singulière ? « D’un côté, nous avons ces boîtes fabriquées par des créateurs et qui n’avaient de valeur que pour ceux qui les ont créées ». Certes, la valeur marchande n’était pas la première imaginée. Les cellules de nones par exemple, étaient de simples témoignages d’une vie d’enfermement souhaitée. Elles étaient, la plupart du temps, à la famille que ces nones créatrices ne verraient plus jamais.

Pour moi, peindre n’est ni un passe-temps ni une passion. C’est moi. Juste moi

Et de l’autre « les couleurs et les visions de Michèle Charlaine ». Jardins clos, cellules, reliquaires est proposée par l’association Trésors de ferveur, via son président Thierry Pinette. Une collection amassée depuis des lustres par cet homme : « J’ai fait mon premier achat à 12 ans, j’en ai 71 aujourd’hui… », expliquait le président devant l’auditoire lors du vernissage.

Des boîtes vitrées, des reliquaires à papiers roulés et d’autres petits cadres, fabriqués par des religieuses, dès le XVII siècle. Entre sobriété de la cellule d’une religieuse priant à genoux et la luxuriance de décors évoquant le “paradis”, ces boîtes ont aujourd’hui totalement disparu de l’imaginaire religieux.  « Si nous savons aujourd’hui que les religions n’ont plus le monopole de la spiritualité, cette double exposition nous en apporte l’indicible témoignage », insiste le maire adjoint.

A cet imaginaire très codifié, à ces prières très normées, répondent les visions à la fois personnelles et très colorées de l’artiste peintre Michèle Charlaine. C’est dans cette apparente opposition, seulement apparente, que réside le contraste de cette double exposition. « Je suis à la fois émue et honorée de revenir sur la terre qui m’a vue naître », expliquait Michèle Charlaine.

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« Dans la peinture, ce que je cherche c’est la lumière. Et quand j’y arrive, je suis heureuse ». Sa peinture n’est ni naïve ni abstraite. « Paysages sortis de l’imaginaire, éblouissements dans des songes indéfinissables, c’est une peinture toute mêlée d’ombres et de lumières qui trouve un écho certain autour des vitrines de papiers roulés, de dorures et d’encens », soulignait Georges Albessard. Michèle Charlaine se laisse simplement happer par le pinceau et son inspiration du moment. Et propose, de manière un peu surprenante, cette allégorie pâtissière : « La peinture, c’est un peu comme la crème anglaise. Un degré de plus ou de moins, et c’est raté »…

Bruno-Serge Leroy

Le musée, rue Émile-Delalo, derrière la mairie, est ouvert tous les jours (sauf dimanche et jours fériés), de 14 h 30 à 18 h 30. Entrée libre.

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