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De la lentille verte à 1.300 mètres d’altitude sur le massif du Mézenc !

De la lentille verte à 1.300 mètres d’altitude sur le massif du Mézenc !

De la lentille verte à 1.300 mètres d’altitude sur le massif du Mézenc. Qui l’aurait envisagé il y a encore seulement quelques années !

Anicia ne connaîtrait-elle donc plus de limites ? Voilà la petite légumineuse marbrée qui tutoie désormais les sommets. Se sentirait-elle à ce point à l’étroit dans sa zone d’appellation ? L’aire géographique de production de la lentille verte du Puy s’étend principalement sur deux régions naturelles du département de la Haute-Loire : le bassin du Puy et le Velay volcanique. Passé Le Monastier-sur-Gazeille, elle ne peut plus prétendre à la précieuse AOP.

Une première année encourageante

Il n’empêche qu’elle se sent une âme pionnière cherchant à s’enraciner sur le toit de la Haute-Loire. Un demi-hectare semé tardivement (le 8 juin) entre les Infruits et le bourg des Estables a déjà bien belle allure. Coincés entre une prairie naturelle et un champ de pommes de terre, les plans encore frissonnants au vent d’en haut devraient rapidement parvenir à maturité à quelque 1.300 mètres d’altitude, pour peu que l’astre bienveillant veille sur eux dans les prochaines semaines.Gérard Chapelle, le propriétaire du champ, n’en est plus au stade de l’essai. Voilà trois ans que le producteur bio s’est lancé, modestement, ou à petite échelle si l’on préfère, dans la production, pour sa consommation personnelle et celle de ses proches.

« Je me suis dit, qu’avec le réchauffement climatique, on pouvait bien essayer »

Comme la production de pommes de terre bio lui a plutôt bien réussi ces dernières années, le voici qui envisage désormais de se diversifier. La première année, la production de lentilles fut une réussite. Une année bonne, une autre sans : c’est la dure loi en agriculture : l’an passé, ses espoirs furent douchés. Mais sur le métier, Gérard Chapelle a choisi ce début d’été de remettre son ouvrage. Il a resemé derrière un triticale qui n’avait pas marché. Il connaîtra le verdict quand ceux d’en bas en seront déjà à dresser le bilan, affichant le rendement moyen de la campagne. Le producteur est parvenu à convaincre un « collègue » de Chaudeyrolles, Alain Vidal, à se lancer dans la production. On est en droit se demander : à qui le tour l’an prochain sur le Mézenc ?Pour l’heure, les exploitants du massif ont d’autres chats à fouetter ou plutôt de l’herbe à faucher. Du foin à retourner ! Gérard Chapelle qui n’a pas pris le virage du Fin gras ne rencontre pas le même problème. Pour son cheptel bio limousin, l’enrubannage lui convient très bien, assure-t-il. Les fenaisons sont pour tous, il est vrai, très compliquées et… tardives. Sans compter le gros orage de grêle dans le secteur des Estables, le dimanche des élections européennes qui a fait des dégâts. Au point d’ailleurs que Gérard Chapelle s’est résigné à ne pas faucher une de ses prairies et à la faire pâturer par ses vaches.

 

Philippe Suc

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