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Le gérant et le pompiste incendient les pompes de la station pour maquiller leur détournement

Le gérant et le pompiste incendient les pompes de la station pour maquiller leur détournement
Après avoir vidé les caisses de la station-service où ils travaillaient, le gérant et le pompiste ont incendié les deux pompes et la cuvent pour maquiller les preuves attestant leur malversation. Arrêtés, traduits devant la chambre criminelle, ils ont écopé 5 ans de réclusion criminelle.

Oumar Guèye et Moussa Diop, respectivement gérant et pompiste de la station-service de Potou, ont été attraits hier, devant la barre de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Louga. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, d’incendie volontaire et d’abus de confiance.

Après avoir détourné l’argent de la station-service où ils travaillaient, le gérant et le pompiste ont incendié les deux pompes et la cuvent pour maquiller les preuves attestant leur malversation.

Ce jour-là, relate L’OBS, repris par Senenews, il était environ 15 heures quand le représentant de la société «Business Solution Sarl (Bs energy)» s’est présenté au bureau du commandant de la Brigade de proximité de Potou pour déposer une plainte contre X. Interrogé sur les termes de sa plainte, il a révélé que les deux pompes de la station-service sise à Niayéme ont été incendiées. Le plaignant a ajouté qu’il soupçonne le gérant Oumar Guèye qui n’était pas régulier dans ses versements.

Dès qu’il termine sa déposition, les hommes en bleu se transportent sur les lieux du drame en vue de recueillir les premiers indices leur permettant d’ouvrir leur enquête. Sur place, ils ont trouvé, près des cuves calcinées, un morceau de carton brûlé. Cet indice de taille a été exploité par les gendarmes qui en ont déduit que les auteurs de ces faits criminels ont d’abord allumé le carton avant de le jeter sur les pompes.

Portant des soupçons sur le gérant Oumar Guéye qui avait refusé de les aviser à temps, les gendarmes ont procédé à son interpellation. Le mis en cause qui venait de boucler sa 5e année à la station, n’était pas à l’aise face aux enquêteurs et tergiversait dans ses réponses. Pis, des contradictions manifestes ont été relevées dans ses nombreuses déclarations.

Ignorant que ses interlocuteurs n’avaient pas accordé beaucoup de crédit à ses dires, il a assuré que les cuves en feu contenaient 3000 litres de gasoil et 2000 d’essence, alors qu’en réalité il était en rupture de Super depuis le 18 septembre. Les automobilistes du coin, ont soutenu en chœur qu’ils achetaient l’essence dans une autre localité, dans la mesure où ladite station n’en disposait pas depuis bientôt deux semaines.

Invité à s’expliquer sur ce nouvel élément de l’enquête, le mis en cause, sachant qu’il n’a plus d’échappatoire, est passé aux aveux : « Le pompiste Moussa Diop et moi avons mis le feu aux deux pompes pour effacer les index car nous avons détourné beaucoup d’argent et nous étions dans l’impossibilité de rembourser. C’est ce dernier qui a jeté le carton allumé et moi je me suis chargé d’ouvrir le compartiment électrique. J’ai allumé également les cuves. Nous nous étions donné rendez-vous à 2 heures du matin à la station en vue réaliser cette sale besogne».

Interpellé, Moussa Diop a reconnu les griefs retenus contre lui face aux gendarmes enquêteurs : «Je me suis retrouvé avec une dette de 720 000 FCFA. Mon supérieur hiérarchique m’a convoqué à Dakar et j’avais décidé de rembourser ladite somme. Seulement, mon ami Oumar Guèye qui me prêtait de l’argent pour que je complète mon versement, n’avait plus de liquide. La seule solution qui nous venait à la tête était de masquer les preuves. Il fallait donc couvrir l’index qui montrait la quantité de carburant vendue. J’avais un trou de 4000 litres. C’est ainsi que nous avons mis le feu à la partie électrique de la pompe pour effacer les index. Le gérant qui devait deux versements, notamment de 420 000 et 510 000 FCFA, a soutenu qu’il avait un manquant de 4000 litres de gasoil et de 5000 litres d’essence.»

Le parquet a requis 10 ans de réclusion criminelle contre eux. Mes Sidy Seck et Bocar Ndao. Rendant son verdict, la chambre criminelle a condamné les deux hommes à 5 ans de réclusion criminelle.

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