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Pot de chambre vidé sur la tête, facteur éconduit, mort au cimetière... ces faits divers qui avaient fait parler en Creuse

Pot de chambre vidé sur la tête, facteur éconduit, mort au cimetière... ces faits divers qui avaient fait parler en Creuse

Comme ceux de Paris et d’autres départements, les journaux creusois faisaient leur miel des faits divers insolites, de dissimulant à leurs lecteurs aucun détail, fût-il scabreux, en les accompagnant de commentaires pas toujours charitables pour ceux ou celles qui en étaient les héros ou les victimes. Les voici, tels qu’ils furent publiés. Seul un titre a été ajouté.

Duel au parapluie

« Guéret – Un duel émouvant a eu lieu avant-hier soir, aux portes de notre ville. L’arme choisie était… le parapluie. A la première passe, une des combattantes, car c’est au sexe aimable qu’appartenaient les intrépides duellistes, Mlle X… fut atteinte d’un coup fourré qui ne fit que surexciter sa vaillance naturelle. A la seconde passe, le parapluie s’étant éparpillé dans l’espace, on eut recours, suivant l’usage, aux armes de réserve, c’est-à-dire « aux abattis » et on se travailla le faciès. Résultat, une mêlée terrible et une envolée réjouissante de cheveux vrais ou faux. Le motif de la rencontre est des plus délicats. L’une des amazones aurait été expulsée du bal des conscrits sur la dénonciation intéressée de sa rivale. En sortant de l’atelier, elle l’appela donc sur le terrain et vida le différend. Si l’honneur n’est pas satisfait après cela, c’est qu’il est bien difficile ! ». (Union Républicaine – février 1884).

Histoire de pot de chambre

« Aubusson - Un de ces jours derniers, à la tombée de la nuit, un brave ouvrier trouvant agréable de respirer l’air frais, s’était appuyé sur le linteau de sa fenêtre et contemplait Vesper, brillant ce soir-là d’une façon radieuse. Au beau milieu de son rêve étoilé, une locataire de l’étage supérieur lui versa sur la tête le contenu d’un de ces vases qu’en certains pays on nomme… Thomas. Croiriez-vous que la jeune personne n’a pas même été s’excuser ! Aussi, avant même de se passer à la lessive, le malheureux baptisé a couru à la police et demandé la pendaison immédiate de sa voisine, qui sera pour cela citée devant le juge de paix ». (L’Union Républicaine – mars 1884).

Mort devant le cimetière

« Aubusson – Le 7 courant, à neuf heures du matin, avaient lieu les funérailles du cantonnier Boulestin, frappé subitement, l’outil à la main, sur son canton de la route nationale n° 143, à la sortie de la ville, sous les murs du cimetière. En peu de temps, c’est le troisième serviteur modeste des ponts-et-chaussées tombé bravement sur le champ de bataille obscur du devoir. Son cercueil était suivi d’une foule nombreuse et sympathique ». (L’Abeille de la Creuse – 13 juin 1884).

Du danger de cueillir des roses

« Aubusson – Le 23 juin, vers 8 heures du soir, un jeune homme de 16 ans, Joseph Clerjaud, dessinateur, se promenant rue Vaveix, s’est fracturé les deux poignets d’une façon bien malheureuse. Voulant cueillir quelques roses qui étaient sur un mur, près de la bascule Faure Félix, le pied lui a glissé et il est tombé sur la voie. Le docteur Andret, appelé en toute hâte, lui a donné les soins que réclamait son état ». (L’Abeille de la Creuse – 29 juin 1884).

Econduit, le facteur donne du bâton

« Aubusson – Pour être facteur, on n’en est pas moins homme ! A preuve ce qui vient de se passer à Néoux où le sieur L…, un facteur très entreprenant auprès du beau sexe, ayant vu ses agaceries mal accueillies par la dame de ses pensées, une forte brune de 35 ans, lui a carrément cassé son bâton sur la tête. Pas parlementaire du tout, cet amoureux-là ! Plainte a été portée contre le galant facteur qui, sans doute, mettra plus de modération dans ses caresses ». (L’Abeille de la Creuse – 07 novembre 1884).

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