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Le retour gagnant de Mathieu Delpeuch, vainqueur du trail des 4 x 1.800 au Lioran [photos]

Le retour gagnant de Mathieu Delpeuch, vainqueur du trail des 4 x 1.800 au Lioran [photos]

Le traileur cantalien Mathieu Delpeuch s’offre un nouveau départ. Samedi 20 juillet, il a remporté les 4 x 1.800 à la station du Lioran. Après une vilaine blessure, le coureur pro retrouve ses jambes et redompte ses sommets. La preuve qu'on peut encore compter sur lui...

Il était parti « tranquille », sans trop se mettre la rate au court-bouillon. Seulement troisième au ravitaillement de Rombière, Mathieu Delpeuch a fini par fondre sur Johann Baujard et sur Quentin Meyleu, annoncé comme grand favori de la deuxième édition du trail des 4 x 1.800.

Le puy de Peyre-Arse, le puy Brunet, le plomb du Cantal et le puy du Rocher : ces quatre sommets sont les seuls à dépasser 1.800 mètres d’altitude dans le département. Un terrain de jeu fabuleux, avec 2.000 mètres de dénivelé positif sur 32 km.

La crème de la crème du trail auvergnat… et l’un des rendez-vous choisis par le coureur pro Mathieu Delpeuch, originaire de Saint-Flour, membre du Team Brooks, pour reprendre doucement mais sûrement la compétition, après une saison gâchée par une fracture de fatigue à la hanche.

Une année de galère

« Cela fait vraiment trop plaisir de revenir là et de prouver que je suis encore là, que l’on peut compter sur moi jusqu’à la fin de la saison », réagit-il à l’arrivée, après une fin de course en mano à mano avec Quentin Meyleu, qu’il sentait revenir sur lui mais qui n’a pas recollé. « J’avais trop soif et je n’avais plus d’eau », retrace-t-il. Deux petites gamelles et une crampe au mollet plus tard, Mathieu Delpeuch s’impose à son rythme, géré à merveille, en 3 h 14, avec deux bonnes minutes d’avance sur Quentin Meyleu.

« La victoire du cœur », retient Clément Fourié. L’organisateur du trail des 4 x 1.800 était, avec son entreprise Le Bufadou, le premier sponsor de Mathieu Delpeuch. « Le premier à lui avoir donné de l’argent pour sa pratique, explicite-t-il. Alors le voir gagner ici, à la maison, c’est génial. Il a vécu un an de galère… C’est juste magnifique. »

L'odeur des genêts, sa madeleine de Proust

Le coureur cantalien, qui vit et s’entraîne désormais en Autriche, a également apprécié son retour dans les sentiers où tout a commencé pour lui. « Dans la montée du Bec de l’Aigle, j’ai pu un petit peu regarder les paysages. C’était beau… Mais après, j’étais à bloc. Je n’ai pas trop levé les yeux », concède-t-il en souriant.

Par contre, Mathieu Delpeuch a pu flairer des senteurs de son enfance. « L’odeur des genêts m’a marqué, souligne-t-il. Elle m’a rappelé mes 18 ans, quand je courais beaucoup ici. C’est quelque chose qu’il n’y a pas trop dans les Alpes, en Autriche. Alors on se dit : “ouais, là, on est vraiment dans le Cantal !” Une petite madeleine de Proust. »

Et maintenant ? « J’ai vraiment repris confiance », savoure le traileur sanflorain. Il vise la CCC, petite sœur de l’UTMB, qui s’élancera de Courmayeur le 30 août. Dans quelques jours, il partira avec le Team Brooks « faire des heures en montagne et reconnaître la course » jusqu’à Chamonix. « J’ai fait pas mal de séances ces trois dernières semaines. Je pense que là, j’ai bien repris le moteur : maintenant, reste à reblinder la mécanique pour pouvoir tenir 100 kilomètres et 6.000 mètres de dénivelé. Il faut faire des bornes pour se blinder. Parce que ça va être dur… »

Romain Blanc

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