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Le sort des pigeons à Brive, source d'un litige entre des antispécistes et la mairie

Le sort des pigeons à Brive, source d'un litige entre des antispécistes et la mairie

Des militants du Projet Méduses ont manifesté devant l'hôtel-de-ville de Brive pour s'alarmer du sort des pigeons en ville. La mairie affirme ne pas disposer d’un plan de gestion spécifique.

Plutôt habituée aux mariages, la place Jean-Charbonnel, devant la mairie, s’est animée, samedi 20 juillet 2024, sous les banderoles et les pancartes des manifestants du Projet Méduses. 

Ce mouvement, connu pour sa défense des êtres « sentients » - des individus capables de ressentir des émotions, de la souffrance et du plaisir, qu’ils soient humains ou non- ont réuni des militants de diverses associations pour dénoncer le sort qui serait réservé aux pigeons dans les espaces urbains brivistes.  

Un manque de transparence dénoncé

« On veut montrer qu’une cohabitation paisible est possible entre les pigeons, les rats et les hommes », explique Clémence Peyrot, porte-parole du mouvement. Elle insiste sur la volonté de changer le regard que porte la société sur ces animaux et d’alerter sur les méthodes employées.

« Les gens ne sont pas au courant que les pigeons sont gazés ou électrocutés. » Selon l’association Paris Animaux Zoopolis (PAZ), qui a enquêté sur les méthodes utilisées par 200 communes en France pour réguler les populations de pigeons sur leur territoire, la moitié aurait recours à des méthodes jugées cruelles.

Les membres du Projet Méduses suspectent la mairie de Brive d’éliminer des pigeons, une action qu’ils jugent inacceptable bien qu’elle soit légale.

Face au refus de la mairie de transmettre les documents administratifs relatifs à la gestion de la population de pigeons, l’antenne Aquitaine du Projet Méduses a saisi le tribunal administratif, il y a quelques mois.

Réguler sans exterminer

La mairie, de son côté, affirme ne pas disposer d’un plan de gestion spécifique concernant ces volatiles, ce qui pour Clémence Peyrot, soulève encore plus de questions.

« S’ils ne tuent pas les pigeons, alors pourquoi refuser de communiquer les documents qui le prouvent?? » s’insurge la jeune militante.

Le Projet Méduses souhaite travailler avec la mairie et proposer des alternatives comme l’installation de pigeonniers contraceptifs, qui permettent de contrôler la population de manière éthique et non violente. Leur objectif est de réguler le nombre de pigeon dans les villes sans passer par l’extermination des animaux.

Esther Croze

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