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Une ambiance familiale à l'hippodrome d'Aurillac pour la première course de la saison

Une ambiance familiale à l'hippodrome d'Aurillac pour la première course de la saison

La première des deux courses de la saison hippique, qui s’est déroulée à Aurillac ce dimanche 21 juillet sur l’hippodrome Georges-du-Breil, a été de nouveau un succès populaire. Mais il est aussi un moyen de "tester" certains chevaux pour les professionnels. Explications avec Élizabeth Bernard, entraîneur de pur-sang arabes.

Il était pourtant en grande conversation ce jockey au bord de la lice. Mais il s’arrête net en voyant la silhouette rose s’approcher : « Bonjour madame Bernard », lâche le jeune homme dans un large sourire. Si le commun des mortels ne connaît pas cette femme élégante, le petit monde des courses hippiques françaises affiche un impressionnant respect pour « ce petit bout de femme de 69 ans et 50 kilos », telle qu’elle se définit. Élizabeth Bernard est considérée comme l’une des meilleures, si ce n’est la meilleure, des entraîneurs de chevaux pur-sang arabes en France. En fait, en 2017, la Girondine avait reçu à Los Angeles, le titre de meilleur entraîneur femme du monde. « Je viens à Aurillac chaque année depuis que j’ai commencé, d’abord comme cavalière. Je devais avoir 17 ou 18 ans. J’en ai aujourd’hui 69, faîtes le compte ! »

Dans un monde où les relations humaines sontde plus en plus catastrophiques, c’est important

de retrouver ce type de rapports humains.

Mais pourquoi venir dans un hippodrome, certes historique puisqu’il reste le deuxième plus ancien hippodrome de France après celui de Tarbes, quand on a parcouru le monde ? « Pour plusieurs raisons. Cela permet de tester certains chevaux, de voir comment ils se comportent sur le terrain et d’ajuster l’entraînement. Je suis venue aujourd’hui avec deux chevaux, Daphnée et Faris. Mais je viens surtout pour l’ambiance ».

Elizabeth Bernard échange avec un jockey au bord de la piste.

Mais que possède l’hippodrome d’Aurillac face aux grandes structures ? La réponse est sans appel : « Au risque de ne pas plaire aux professionnels, l’avantage de petits hippodromes comme Aurillac, ce sont les bénévoles. Ils sont intéressés par ce qu’ils font, ils le font avec passion et bienveillance. Ils ont un vrai sens de l’accueil. On peut discuter avec eux, il y a de vrais échanges. Et puis je retrouve à Aurillac ce que j’aime et que j’ai toujours aimé dans les courses de chevaux : une ambiance familiale, des rapports humains. Il y a ici une chaleur humaine qu’il n’y a plus dans les grandes structures. Même si c’est un peu loin de chez nous, j’aime venir sur cet hippodrome ».

Élizabeth Bernard a débuté sa carrière comme cavalière. Puis à la mort de son époux en 2015, Jean-François Bernard, elle reprend la société installée à la Teste-de-Buch (Gironde). « Je travaille essentiellement avec le monde arabe. Les propriétaires des chevaux qui me sont confiés sont au sultanat d’Oman, en Arabie Saoudite, en Tunisie, au Qatar. En tout, j’ai 73 chevaux et 26 salariés ». Pas de victoire pour ses chevaux qui étaient inscrits, tous les deux, dans la cinquième course (plat), le prix Danbik. Mais ce n’était pas l’objectif fixé pour la journée. Celui concernant la convivialité du site, et l’accueil des Aurillacois, a en revanche été bien rempli.

Bruno-Serge Leroy

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