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Clermontois depuis 3 ans, licencié à l'Envol... Ce qu'il faut savoir sur le perchiste Anthony Ammirati avant les JO de Paris

Clermontois depuis 3 ans, licencié à l'Envol... Ce qu'il faut savoir sur le perchiste Anthony Ammirati avant les JO de Paris

Anthony Ammirati représentera l’Auvergne aux Jeux de Paris. Installé à Clermont depuis trois ans, licencié à l’Envol depuis un an, le perchiste a trouvé le bon équilibre en Auvergne.

Tester, c’est l’adopter. Quand il empoigne une perche pour la première fois à 12 ans, Anthony Ammirati ne se doute pas un instant de la suite. Le plaisir et la passion tout d’abord qui le poussent à recommencer encore et encore. La progression et les performances ensuite pour persévérer. Les premiers titres bien sûr pour se projeter. Et les Jeux Olympiques de Paris dans quelques jours pour rêver.

Cette longue et belle série ne fait que commencer. À 21 ans, il vient juste de les fêter, le natif de Grasse ne peut que regarder devant lui. Sans oublier ce qu’il doit à son passé. À commencer par cette institutrice qui lui glisse, après le cross de l’école, qu’il devrait se mettre à l’athlétisme, Jean-Yves Sautereau, le premier à lui mettre une perche entre les mains sur le stade de Fayence. Gérard Vialette ensuite, qui le prend sous son aile.

À 15 ans, Anthony entre au CREPS de Boulouris. Son niveau augmente, les perfs suivent, les victoires également. Il se prend vraiment au jeu et il adore. Il remporte ainsi les titres chez les plus jeunes. Tous, sauf un. Celui de sa première année chez les cadets face au Clermontois Sasha Zhoya. En février 2019, Anthony Ammirati termine deuxième d’un concours remporté par l’Auvergnat qui établit un record de France cadets à 5,32 m qui tient toujours.

La capitale de la perche

« À la fin du lycée, Gérard Vialette me dit qu’il ne peut plus rien m’apporter, se rappelle Anthony. On est au bout du chemin et il a envie de m’envoyer chez les meilleurs pour que je travaille avec un spécialiste, un entraîneur qui me permettra d’aller plus haut et faire la plus belle carrière possible. C’est lui qui contacte Philippe d’Encausse et j’arrive à Clermont en septembre 2021. Ici, c’est la capitale de la  perche. Il n’y a pas mieux que Clermont et Philippe pour faire de la perche en France ».

Il rejoint l’Auvergne après son titre de champion d’Europe juniors à Tallin (Estonie) avec 5,64 m. Il intègre le groupe avec Renaud Lavillenie, Thibaut et Mathieu Collet, Ethan Cormont et tant d’autres. Un an plus tard, il devient le troisième français à décrocher le titre mondial chez les juniors. Après Jean Galfione en 1990 et Axel Chapelle en 2014, Anthony Ammirati ajoute ce titre à son palmarès en 2022 à Cali (Colombie) avec 5,75 m, trois semaines avant de signer son record personnel à 5,81 m.

Encore plus Auvergnat

Fidèle à l’Entente du Pays de Fayence, son premier club, depuis dix ans, Anthony Ammirati devient encore plus Auvergnat en 2023. Il prend en effet sa licence à l’Envol, le club fondé et présidé par Renaud Lavillenie. Une manière de faciliter et d’accélérer son intégration dans une ville et une région où il s’épanouit humainement et sportivement. Le tout au contact de Philippe d’Encausse, la référence.

“J’ai signé à l’Envol pour plusieurs raisons. Vu que j’allais passer beaucoup de temps ici, autant que je sois licencié à Clermont ”

« J’ai signé à l’Envol pour plusieurs raisons, poursuit-il. Vu que j’allais passer beaucoup de temps ici, autant que je sois licencié à Clermont. Ensuite, Renaud est mon idole. L’athlétisme est beaucoup plus reconnu en Auvergne que dans la région PACA. Renaud a beaucoup de projets en vue et qui me plaisent. J’étais dans un club familial et j’avais besoin de rester dans un club convivial ».

Un club à qui il vient d’offrir une médaille d’argent aux championnats de France en même temps qu’il a gagné son billet pour Paris. De quoi se sentir encore un peu plus Clermontois.

Anthony Ammirati entrera en lice le samedi 3 août (10 h 10) pour les qualifications du saut à la perche. Une première étape, avant de viser plus haut en finale le lundi 5 août (19 heures).

Au lancement de cette saison, celui qui saute sous les couleurs de l’Envol, le club présidé par Renaud Lavillenie, avait naturellement coché ce rendez-vous. « Les Jeux, c’est la compétition la plus importante de ma vie, insiste le Clermontois. J’y vais d’abord pour entrer en finale, mais cela ne s’arrête pas là. En finale, certains créent la surprise et d’autres disparaissent ».

Anthony compte bien figurer parmi la première catégorie. Mais pour cette première expérience dans une grande compétition internationale chez les seniors, il a une idée en tête. « La finale donc, mais aussi un nouveau record personnel (mieux que 5,81 m, Ndlr), poursuit-il. Prendre le maximum de repères et d’expérience sur la plus importante compétition, histoire d’avoir un maximum de choses dans les mains pour la suite ».

Anthony Ammirati prendra réellement la température des Jeux à partir du 30 juillet lors de son arrivée au pré-camp installé à l’INSEP, avant de prendre ses quartiers au Village olympique à partir du 1er août. Et pour le plus longtemps possible.

 

Jean-François Nunez

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