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"Ta femme va payer cher..." Un prévenu condamné à la prison ferme pour outrage, rébellion et menace à l'encontre de gendarmes dans l'Allier

Alors qu'il était sorti de prison en juin dernier, un quadragénaire au lourd passé judiciaire a été de nouveau placé en détention, ce mardi 23 juillet, à l'issue d'une comparution immédiate au tribunal de Cusset.

« Je vais me souvenir de ton visage... Ta femme va payer cher. » Des menaces, des insultes et des crachats à l’encontre de trois gendarmes de la compagnie de Vichy ont émaillé l’interpellation de cet homme dans la nuit du 19 au 20 juillet, à Saint-Germain-des-Fossés.

Placé sous mandat de dépôt, dimanche 21 juillet, à l’issue de sa garde à vue, le quadragénaire était jugé, ce mardi, en comparution immédiate, au tribunal de Cusset, pour outrage, rébellion et menace de crime ou de délit, cette dernière prévention étant retenue en récidive en raison d’une peine prononcée contre le prévenu en janvier 2024 pour des faits similaires.

Menotté au sol

Son casier judiciaire compte au total 21 condamnations. Et ce soir-là, alors qu’il était sorti de prison depuis un peu plus d’un mois, l’homme semait le trouble sur la voie publique, torse nu et canette de bière à la main, au point qu’un voisin a appelé la gendarmerie.

À l’arrivée des militaires, des injures fusent et l’homme est menotté au sol. « Nous nous sommes fait insulter du début à la fin de l’intervention », a expliqué un des trois gendarmes présents à l’audience.

De l’interpellation « jusqu’au transport à l’hôpital, puis à la gendarmerie », martèle le parquet qui requiert dix-huit mois de prison dont huit mois avec sursis probatoire durant deux ans, la révocation à hauteur de quatre mois d’un sursis provenant d’une condamnation de juillet 2023 et le maintien en détention.

« Mes mots ont dépassé ma pensée », s’est défendu le prévenu qui affirme avoir bu deux bières. L’alcool, mêlé à un médicament, aurait eu mauvais effet sur lui.

Un an ferme au total

« Il n’extériorise pas ses difficultés. Il a vécu une enfance de placement en placement », a plaidé Me Méténier, demandant que la partie ferme de la peine soit « la plus basse possible ».

Elle s'échelonne au final sur un an, puisque le prévenu a été condamné à de dix-huit mois de prison, dont neuf assortis du sursis probatoire durant deux ans, avec notamment une obligation de soin. À cela s’ajoute la révocation à hauteur de trois mois du précédent sursis.

Le tribunal a ordonné le maintien en détention du prévenu, qui doit également verser, à chacun des trois gendarmes, la somme de 500 € pour le préjudice moral.

Estelle Dissay

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