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"On fabrique des bonsaïs" : pourquoi les cerfs et les chevreuils posent problème aux forestiers privés du Cantal

« À plusieurs endroits, on connaît un déséquilibre : c’est le mot cynégétique, précise-t-il. Il y a un excès de populations de chevreuils et de cerfs par rapport à ce que l’écosystème peut supporter. »

Cela gêne le bon renouvellement du peuplement d’arbres, considère-t-il. « Que ce soit en plantation ou que ce soit par régénération naturelle, on n’y arrive pas. Parce que les plants ou les rejets issus de la régénération naturelle sont mangés, systématiquement, par les cervidés. C’est un enjeu très fort sur lequel il faut que tout le monde travaille : chasseurs, forestiers, agriculteurs, élus… »

« On fabrique des bonsaïs »

Concrètement ? « Le chevreuil est un gourmet », illustre le porte-parole des forestiers privés. « Il aime bien les bourgeons terminaux des arbres, des petits plants qui sont à sa portée. » Alors « l’arbre ne peut pas croître et finalement on fabrique des bonsaïs », formule Nicolas Sarrauste de Menthière. Le cerf, lui, « mange aussi les bourgeons, mais est encore plus gênant parce qu’il frotte ses bois contre le tronc des arbres… et ce faisant, il les écorce. Or, un arbre écorcé sèche ».

Les secteurs les plus touchés sont l’Artense, les monts du Cantal ou la vallée de la Truyère, localise le forestier. « Ceci dit, une population de cerfs, ça se déplace… »

Les plans de chasse actuels ne permettent pas d’endiguer la reproduction des cervidés : « si on ne peut pas régler ce problème, on ne peut pas renouveler les forêts, déduit Nicolas Sarrauste de Menthière. Et donc nous ne pourrons pas contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique ».

Romain Blanc

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