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"J’ai l’impression d’être Yakari !" : retour à la nature garanti sur les eaux du lac d'Aubusson

Reprise cette année par Damien Gatignol, la base nautique du lac d’Aubusson offre la possibilité de (re)découvrir le lac et la nature qui l’entoure depuis de nouvelles perspectives. Kayak, pédalo ou paddle, chacun trouvera navire à son goût pour voguer sur les eaux tranquilles du lac auvergnat.

Les routes verdoyantes et les paysages bucoliques qui précèdent l’arrivée au lac d’Aubusson promettent un site charmant. Et le lieu est à la hauteur : à la fois sauvage et accueillant, il n’augure que de belles balades en famille et baignades entre amis. Mais c’est en quittant la terre ferme que nous avons choisi d’apprécier ce lac artificiel créé en 1990 par treize communes environnantes. Pour inaugurer cette série d’été, nous avons testé pour vous l’activité kayak de la base nautique du lac d’Aubusson.

La balade commence sur le ponton de la base nautique d'Aubusson, qui propose pédalos, paddles et canoës à la location. 

Dans le cadre "le plus beau du monde"

Après quelques tâtonnements, le duo de novices que nous formons aperçoit finalement Damien Gatignol accoudé au snack du lac (La cabane) qu’il a repris il y a trois ans. Cette année pour la première fois, c’est également cet enfant du pays qui gère la base nautique d’Aubusson en lieu et place de la communauté de communes Thiers Dore et Montagne. Ne vous fiez pas aux écouteurs sans fil vissés à ses oreilles : Damien Gatignol est à votre écoute. Il aime son travail, situé dans le cadre, "le plus beau du monde". Après un premier rafraîchissement, il nous conduit quelques mètres en contrebas sur les pontons où sont amarrés canoës-kayaks, paddles et pédalos.Damien Gatignol, gérant du snack du lac, a récupéré pour la première année la gestion de la base nautique.

Après nous avoir aidé à enfiler le réglementaire et très seyant gilet de sauvetage et nous avoir armés de rames, Damien Gatignol nous mène à notre destrier : un kayak jaune deux places qui nous attend au bout du ponton. Même le précieux appareil photo de La Gazette peut prendre place à bord grâce à un bidon étanche. Les consignes sont claires : éviter la zone de réserve naturelle, la partie réservée aux pêcheurs, et surtout "profiter de cet endroit magnifique".

Bien que nous ayons respecté les deux premières sans rechigner, c’est surtout à la dernière que nous avons fait honneur.

Avec les premiers coups de rames donnés, un sentiment de plénitude et de liberté s’installe, à peine troublé par la réflexion de Roman : "J’ai l’impression d’être Yakari !"

Alors que nous aimons à nous plaindre du temps maussade de cet été, les pluies vivifiantes ont rendu à la nature qui entoure le lac toute sa luxuriance.

Depuis le kayak qui glisse sur l’eau sans trop d’efforts, nous sommes les spectateurs privilégiés d’une palette de verts retrouvée après des étés caniculaires. Seule ombre au tableau : nos coups de rame maladroits nous aspergent de l’eau fraîche du lac. Les fesses dans l’eau qui s’accumule au fond du kayak, on repense à la proposition faite par Damien Gatignol quelques minutes plus tôt : "Vous ne voulez pas un pédalo plutôt ? On a un paddle ? Vous serez moins trempés."

Les nuages eux aussi décorent élégamment le ciel presque bleu de ce mardi de juillet, venant se refléter dans les eaux plates du lac. Avec notre kayak, nous sommes à la surface des flots comme une mouche sur le miroir dans lequel les nuages se comparent. Si certains opteront pour la diagonale, nous avons pour notre part choisi de faire le tour du lac. Cette option certes conventionnelle n’en est pas moins intéressante puisqu’elle nous permet d’accoster aux charmantes rives peuplées d’une myriade de fleurs sauvages.Les fleurs du lac d'Aubusson.

Fatigue et bonne humeur

Cette balade d’une heure terminée, nous revenons vers la berge avec aisance, même si nous ne sommes toujours pas coordonnés dans nos coups de pagaies. Depuis le ponton, nous voyons Damien qui dévale la pente entre le snack et le rivage pour nous aider à accoster. Tellement à l’aise avec notre navire, nous réussissons à débarquer sans aide ni grâce. Il ne nous reste alors plus qu’à rendre les gilets de sauvetage et retrouver nos chaussures et nous voilà de retour sur la terre ferme.

Alors même que nous étions prêts à retourner à Thiers, notre professionnalisme sans faille est mis à rude épreuve par Damien qui nous dévoile la carte du snack. Louise est la première à craquer pour le "petit" burger végétarien et je la suis sans trop de problèmes, vivement intrigué par les frites cuites dans la graisse de bœuf qui me rappellent celles du Nord.

Attablés, c’est l’occasion de débriefer sur notre excursion. Première constatation, le kayak ouvre l’appétit. Deuxièmement, la crème solaire n’aurait pas été de trop. Troisièmement, sauter du kayak dans l’eau au milieu du lac doit être vraiment très agréable, même si nous n’en avons pas eu le courage sous un ciel un peu trop voilé. Enfin, le tout met d’excellente humeur pour poursuivre la journée, même en se perdant moult fois sur la route du retour.

Louise Llavori et Roman Routault

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