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Pourquoi ces fontaines ne coulent plus au Puy-en-Velay ?

Elles sont souvent le témoin d’un riche patrimoine architectural, le symbole de la vie urbaine et surtout un espace rafraîchissant en période estivale. De nombreuses fontaines ornent le centre-ville de la cité ponote. Certaines datent même du XIVe siècle et sont classées aux Monuments historiques.Problème : trop d’eau a coulé sous les ponts. Aujourd’hui, bon nombre d’entre elles se retrouvent désormais à sec… À l’instar de cette fontaine située sur la place Michelet que la municipalité a tout récemment décidé de végétaliser.

« C’est sûr que cette fontaine vide n’est pas une satisfaction pour nous. Mais tout est chiffré et les rénovations sont étalées dans le temps ».

Et elle est loin d’être la seule à ne plus recevoir la moindre goutte d’eau dans sa tuyauterie. De la rue des Tables au boulevard Carnot, en passant par la place du Terron ou encore dans le quartier Saint-Jean… Le son apaisant de l’eau qui ruisselle sur la pierre n’est plus qu’un lointain souvenir.Le bassin de la rue des Tables devrait bientôt être rénové. Cette fontaine dite du choriste cache une sombre histoire puisqu’elle a été construite pour se souvenir du crime commis à l’encontre d’un enfant de chœur de la cathédrale en 1320.Entre les monuments classés, les coûts très importants des rénovations ou encore les problèmes d’étanchéité, l’entretien des fontaines historiques est un véritable casse-tête pour la municipalité. À titre d’exemple, les travaux de rénovation de la fontaine du choriste (rue des Tables), bien connue des touristes et des locaux, sont estimés à un montant de l’ordre de 100.000 euros. « Une reprise intégrale du bassin va être effectuée pour cette fontaine assure Jean-François Exbrayat. Il faut bien comprendre qu’il y a des bassins à recyclage, comme celle du Breuil ou de Cadelade, et d’autres qui ne sont pas en circuit fermé, comme celle de Michelet dont le cuvelage n’est plus étanche », rappelle l’élu qui confirme qu’un projet de rénovation serait bien dans les tuyaux.Boulevard Carnot - Avant sa mort en 1906, un médecin du Puy, le docteur Paul Vibert, avait demandé à sa famille de faire ériger une fontaine monumentale surmontée de la sculpture de la nymphe Amalthée et la chèvre de Jupiter.Sur le Faubourg Saint-Jean, c’est de l’eau de source issue du coteau qui alimente le bassin. Ou du moins qui l’alimentait puisque les vannes ont également été coupées, suite à des fuites sur le cuvelage.« Sur le mandat, nous avons déjà remis en route plusieurs fontaines, comme celle de l’avenue Foch, Cadelade ou encore sur la place du Plot. On touche à du patrimoine très ancien, de très vieilles fontaines qui ont pour la plupart des problèmes d’étanchéité. Nous n’avons pas de restriction mais on ne va pas laisser s’échapper toute cette eau. D’autres rénovations sont programmées, on ne va pas abandonner nos fontaines », conclut l’adjoint à la mairie de la cité ponote.Depuis le 13 avril 1907, cette construction sur la place du Terron figure à l’inventaire des Monuments historiques.

Dans le quartier se Saint-Jean, c’est de l’eau de source qui alimente habituellement la fontaine. 

Christophe Coffy

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