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Equipe de France de basket: avec Wembanyama, il était une foi

Equipe de France de basket: avec Wembanyama, il était une foi

Vice-champions olympiques il y a trois ans à Tokyo, où ils ont égalé leur meilleur résultat aux JO (1948 et 2000), les Bleus ont depuis chuté dans la hiérarchie, éliminés dès le premier tour de la Coupe du monde 2023 alors qu'ils visaient la plus haute marche.

Ils assurent avoir tiré les leçons de Jakarta, où ils avaient perdu le ciment de leurs conquêtes passées, cette ADN défensive et cette cohésion collective.

"Nous sommes tous des grands garçons, on sait ce qu'on a à faire, ce qu'il y a devant nous et ce qu’il s’est passé l’année dernière. C'est bien que tout le monde se remette en cause, on est prêts à partir en mission ensemble" affirmait fin juin le capitaine Nicolas Batum.

Le sélectionneur Vincent Collet a depuis la campagne indonésienne donné "un tour de vis" et reconstruit une identité défensive jusque dans le choix des 12 élus pour le rendez-vous olympique.

Il a également en mains une nouvelle arme, de 2,24 m: après avoir décliné le Mondial-2023 pour se concentrer sur sa première saison en NBA, Wembanyama disputera à 20 ans sa première campagne internationale.

Dans la foulée d'un premier exercice réussi à San Antonio, à l'issue duquel il a été élu meilleur "rookie" (débutant) à l'unanimité, une première, et terminé deuxième meilleur défenseur, derrière Rudy Gobert (2,16 m).

Tours jumelles

La présence de "Wemby", à l'influence déjà considérable, et son association avec "Gobzilla" pour former une paire de tours jumelles unique, souhaitée par Collet, a remodelé le visage et le jeu de l'équipe de France, qui penche désormais de façon assumée vers l'intérieur. Secteur où elle compte deux outils tranchants supplémentaires avec Mathias Lessort et Guerschon Yabusele.

"Il n'y aura pas de retour en arrière", avait assuré Collet au milieu de la préparation, après la première défaite, contre l'Allemagne à Montpellier (70-65) le 8 juillet.

Depuis, les Bleus en ont subi trois autres, successivement battus devant leur public par la Serbie (79-67), le Canada (85-73) et l'Australie (83-82).

Cette série a mis en lumière leur retard actuel sur ces candidats au podium voire à la plus haute marche (Serbes et Canadiens) dans un tournoi olympique extrêmement dense, dont au moins les deux-tiers des équipes peuvent prétendre à une médaille. Avec en cheffe de file l'armée d'"Avengers" des Etats-Unis de LeBron James, Stephen Curry et Kevin Durant.

Automatismes

La préparation a en particulier souligné les carences, principalement offensives, d'une équipe de France à la recherche d'automatismes et à la croisée des chemins, ceux des anciens Nando De Colo, Nicolas Batum, Andrew Albicy voire Evan Fournier, et de la jeune garde emmenée par Wembanyama et Bilal Coulibaly.

"Quand on introduit dans une équipe des nouveaux et une façon de jouer différente, il est logique de s'améliorer de match en match et entraînement après entraînement. On va essayer de continuer à monter en puissance dans cette phase de poules" souligne Fournier.

Si l'arrière, meilleur marqueur des dernières campagnes, n'a toujours pas réglé la mire, les Bleus semblent sur une petite pente ascendante à l'heure d'affronter le Brésil.

Un adversaire piégeux mais abordable, avant d'affronter le Japon puis l'Allemagne, championne du monde en titre, dans une potentielle "finale" de la poule B, dont la France espère terminer première pour se dégager la route de la phase finale disputée à Bercy.

Elle en est encore loin après cette série de défaites qui "ne remet pas en cause nos objectifs mais doit décupler notre énergie et notre engagement", selon Collet, appelant à "être indulgent sur le jeu, ce qui est important c'est la mentalité".

Alors, à coeur vaillant rien d'impossible ?

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