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La mauvaise saison 2024 pour les agriculteurs en Limousin

Cela n’aura échappé à personne, ce début d’été n’aura pas été très heureux du côté météo. Après un printemps classé quatrième le plus pluvieux depuis 1959, les phénomènes de « gouttes froides » à répétition rendent les prévisions météorologiques très instables. Des incertitudes qui posent problèmes aux agriculteurs, pour qui c’est la saison des foins.

Une activité tributaire de la météo

Trois jours de beau temps consécutifs sont nécessaires après le fauchage des parcelles, pour que l’herbe coupée puisse sécher correctement. Cette année, avec les averses presque quotidiennes, le début de la récolte est retardé.

Le 15 juillet, la pluviométrie moyenne en Haute-Vienne depuis le début de l'année était de 804 mm, soit 51 % de plus que l’année dernière. Une pluviométrie excédentaire dans les autres départements de l'ex-Limousin également. Jean-Marc Alanore n’en est qu’à 150 bottes sur les 700 attendues. Pourtant, l’éleveur bovin et équin de Jarnages en Creuse ne désespère pas : « On arrivera à tout faire, mais le problème, c'est la mauvaise qualité de ce que l’on va récolter. » Car pour un fourrage réussi, il faut faucher une plante jeune et feuillue, qui n’est pas encore en graine. Cette année, les retards obligent les agriculteurs à récolter une plante déjà trop mature. À force de trop attendre, il y a aussi un risque de perte de quantité lorsque l'herbe n'est plus exploitable du tout. 

« Il faut le faire, on n’a pas le choix, mais on sait que le résultat ne sera pas de qualité », explique Thierry Jamot installé en polyculture élevage également en Creuse, à Saint-Médard-la-Rochette. Pour lui, cette année, « la situation frôle la catastrophe ». Ce n’est pas tant le retard qui l’inquiète, mais bien la mauvaise qualité des fourrages.

Même lorsque le ciel se dégage enfin, les parcelles restent gorgées d’eau, les faucheuses s’embourbent dans la boue, détruisant les terrains. Le fourrage qu’elles laissent derrière elles est souillé par la terre, réduisant encore un peu plus la qualité. 

L’une des alternatives envisagées pour ces périodes particulièrement pluvieuses, est l'enrubannage. Avec cette technique, le temps de séchage est diminué de 24 heures. Mais cela engendre des coûts supplémentaires : il faut faire venir l’enrubanneuse et acheter le plastique… D’autant plus que lorsque les sols sont vraiment humides, comme c’est le cas cette année, les passages à répétition des engins détruisent encore un peu plus les parcelles...

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