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Adriaan Diedericks, un artiste sud-africain séduit par la Creuse

Adriaan Diedericks s’est installé en Creuse, près de Boussac, en 2020, après un passage par Strasbourg. La nature, l’environnement, une petite ferme ont fait le bonheur de ce jeune et grand sculpteur dont les œuvres contemporaines en bronze s’installent à travers le monde.

Sud-africain d’origine, Adriaan a obtenu un baccalauréat en beaux-arts à l’Université de Stellenbosch (Afrique du Sud-Cap-Occidental), en 2012. Puis, il a effectué un apprentissage auprès de Lionel Smit, artiste contemporain sud-africain surtout connu pour ses portraits, et ses sculptures des Malais du Cap ou de femmes sud-africaines, de 2013 à 2014.

Guider par ses lectures d’histoire ancienne, de la Grèce notamment, mais aussi par son approche de la nature, Adrian Diedericks trouve en Creuse un environnement propice à la réflexion et à la préparation de son travail. Ici, il compte mettre en place de nouvelles modalités de travail. L’artiste a la particularité de réaliser le process de travail de A à Z, du dessin au coulage, du bronze à la patine. Créateur, sculpteur, fondeur il est tout à la fois « artiste et artisan » fait remarquer Carine Stahl, directrice du musée de la vallée de la Creuse qui accueille ses créations actuellement.

« Il y a dans la sculpture d’Adriaan Diedericks la folie des hommes : épopée ubuesque d’une quête perpétuelle. On peut lire à travers les voiles des bateaux, la course des chevaux et la force masculine, une allégorie du conquérant. Mais à trop chercher, l’homme y perd son humanité. Il devient monstre de bois, géant transpercé. La souffrance s’invite et le voyage est tumultueux ». note Carine Stahl.

« Mon travail tente d’imiter le vaste paysage de ma jeunesse. Cela est évident dans la manière dont ma pratique déborde continuellement du dessin vers la tridimensionnalité. À travers la sculpture, j’essaie de manipuler les messages inhérents à l’échelle et au matériau, après avoir travaillé dans des substances pauvres telles que le bois et le plastique trouvés, les solidifiant souvent de manière permanente grâce à l’utilisation du bronze. Mon travail a une approche organique, une pièce éclaire la suivante. Il agit donc comme une proposition de pièce plutôt que comme une destination finale », confie Adriaan Diedericks.

Après avoir été finaliste de grands concours en 2010 et à nouveau en 2014, son travail figure dans d’importantes collections d’art. Le jeune sculpteur peut se féliciter d’avoir déjà pu placer des sculptures publiques à Hermanus, Franschhoek, Stellenbosch (en Afrique du Sud), Rhénanie-Palatinat (en Allemagne) et Sainte Radegonde (en France).

En 2014, Diedericks a été invité à participer aux foires d’art de Strasbourg et de Cologne. En 2017, il a participé au 4e Symposium international des artistes avec 9 autres personnes au Musée Villa Bohm en Allemagne, où il a eu l’opportunité de travailler avec le grés pour la première fois. L’artiste a présenté sa 7 e exposition personnelle, Continuum, en 2019.

À Éguzon, ses œuvres sont exposées à proximité d’une nouvelle exposition des peintres impressionnistes de la vallée de la Creuse, en clin d’œil à l’anniversaire des 150 ans de l’exposition des impressionnistes à Paris. On y retrouve Maillaud, Guillaumin et bien d’autres à compter du 1er juillet. 

Pratique. Exposition Adriaan Diedericks « Épopée » jusqu’au 15 novembre. Et petit salon des impressionnistes. Musée de la Vallée de la Creuse, 2 rue de la gare, 36270 Éguzon-Chantôme - Tél : 02.54.47.47.75. Ouvert du mardi au vendredi de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures, samedi, dimanche et jours fériés, ouvert de 14 heures à 18 heures. Fermé le lundi

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