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JO-2024: Aron Szilagyi, le sabreur du jour J

JO-2024: Aron Szilagyi, le sabreur du jour J

Sous la nef de verre, sont attendus les nerfs d'acier du Hongrois né à Budapest, il y a 34 ans. A chaque JO depuis 2012, Aron Szilagyi gravit la première marche du podium aussi sûrement que la vasque olympique s'allume.

Avec trois médailles d'or consécutives, il partage encore le record de titres olympiques individuels d'escrime avec l'icône italienne Valentina Vezzali, triple championne olympique de fleuret (2000, 2004, 2008).

S'il compte se fendre en quatre pour faire mieux, le bretteur, aux airs de Bradley Cooper, assure à l'AFP qu'il "n'en fait pas une obsession".

"Bien sûr que j'aimerais devenir quadruple champion olympique", reconnaît-il. "J'ai toujours l'envie de gagner, de réussir. Ca n'a pas changé, mais je ne veux pas mettre trop de pression sur mes épaules."

Sa capacité à l'absorber a fait de lui l'homme de Rio en 2016. Tenant du titre, il était aussi porte-drapeau de la Hongrie, un rôle maudit. "C'était comme une malédiction, ça faisait cinquante ans que les porte-drapeaux hongrois ne gagnaient pas de médaille", raconte-t-il. "Je voulais vraiment vaincre ce sort, montrer que ça ne signifiait rien et qu'il ne fallait pas prendre ça au sérieux."

Le Magyar, travaillant avec des psychologues du sport depuis treize ans et lui-même diplômé de psychologie à l'université, avait mentalisé le succès grâce à une vidéo d'une minute et demie concoctée par son psy de l'époque et montrant les ultimes touches de sa finale de 2012.

"Il appelait ça une thérapie de choc positive, raconte-t-il. Le matin de la compétition, ça m'a vraiment donné une décharge, j'ai eu la chair de poule et quand je suis arrivé dans la salle d'escrime, j'avais faim de victoire, j'étais prêt à me battre."

Est-ce là l'explication de son succès systématique aux JO depuis douze ans ? "Je mentirais si je disais que j'avais la recette", sourit-il. "Tout le monde gère l'ambiance des Jeux olympiques à sa façon. Moi, j'ai toujours senti que j'avais plus d'énergie, que j'étais plus créatif. Ca me donne la capacité de faire encore mieux qu'aux Coupes du monde, aux Championnats du monde ou d'Europe, et j'espère que ce sera le cas aussi à Paris."

Une fois terminés mercredi ce qui pourraient être ses derniers Jeux – il décidera en septembre, s'il prend sa retraite ou non – Aron Szilagyi se lance dans une autre compétition, celle pour se faire élire à la commission des athlètes du Comité international olympique.

Ils sont 32 candidats pour quatre postes. "C'est une campagne, après la compétition par équipes, je vais battre le pavé dans le village et argumenter pour qu'on vote pour moi."

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