World News in French

Cérémonie d’ouverture : le triomphe de la culture d’État

Il ne manquait rien de l’art officiel lors de la cérémonie d’ouverture des JO.

« Transgressions » convenues et attendues, « codes cassés » mille fois recommencés, tout était prévisible dans ce qui fut une grande cérémonie de l’art d’État officiel. L’académisme de la déconstruction, en quelque sorte, pour construire une vision sociétale étalée à la face du monde.

Une cérémonie longue, souvent ennuyeuse et gênante tant elle était convenue. Quelques tableaux ont malgré tout apporté un peu de grâce : Zinedine Zidane et Rafaël Nadal ont apporté un peu d’élégance dans une cérémonie qui a dégouliné de vulgarité ; l’allumage de la vasque ballon dirigeable, rappelant celle des frères Montgolfier ; l’interprétation de l’Hymne à l’amour par Céline Dion, prouesse humaine de haute valeur pour celle qui n’avait pas pu chanter sur scène depuis quatre ans ; l’interprétation des jeux d’eau de Maurice Ravel, par Alexandre Kantorov.

Il reste le magnifique écrin de Paris, qui demeure beau et élevé en dépit de vingt-cinq années de socialisme.

Les commentateurs de France 2 furent en dessous de tout, ou plutôt là où on les attendait, distillant les piques gauchistes et anticapitalistes. Curieux de se prévaloir de la liberté quand toute cette cérémonie fut convenue.

 

Piques anticapitalistes

Le vulgaire et le laid furent au rendez-vous. La tête de Marie-Antoinette décapitée et les giclées de sang, qui rappellent en creux les horreurs humaines de la Révolution, La Cène de Léonard de Vinci revisité en banquet libidineux de drag queen et de trans. Quel courage disruptif en effet d’oser ainsi casser les codes. Le consentement à l’impôt aura pris un grand coup au cours de cette cérémonie.

Cet art officiel, institutionnalisé, ne peut pas prendre, puisque le propre de l’art est d’être libre et créateur. Or, il n’y avait pas de création lors de la cérémonie, si ce n’est l’usage d’un écrin merveilleux pour le moquer et le salir. Ce fut une démonstration de force politique de la part du pouvoir en place, un groupe culturel qui a asséné à la population française ses fantasmes et ses délires. Rien de novateur, que du convenu, comme Aya Nakamura utilisant la grandeur de l’Institut de France pour cacher sa petitesse et sa vulgarité.

Il ne s’agissait pas d’unir, de proposer un spectacle plaisant pour les Français et le monde, mais de délivrer un acte politique, de mener une guerre culturelle. Patrick Boucheron, historien et idéologue en chef du régime, a parfaitement joué ce rôle.

Toute cette cérémonie est une manifestation de l’étatisme et de ce qui peut être fait pour imposer une vision politique, avec l’argent des autres. Preuve que la culture, comme le reste de la société, doit être indépendante de l’État.

 

Retour à la réalité

Maintenant que le quart d’heure woke est fini, retour à la dure réalité.

La SNCF doit toujours résoudre le sabotage sans précédent dont elle fut victime, la dette est toujours là, la France n’a pas de gouvernement. Après la parenthèse enchantée des woke, la France va se réveiller dans une réalité qui n’est plus parallèle.

Le cheval courant sur la Seine était une bonne idée, mais la référence est malheureuse puisqu’il s’agit du cheval de l’Apocalypse qui apporte la Mort avec lui :

« Et je regardai, et voici un cheval pâle : et le nom de celui qui le montait était Mort, et l’Enfer le suivit. Et le pouvoir leur fut donné sur le quart de la Terre, pour tuer par l’épée et par la faim, et avec la mort et avec les bêtes de la terre ». (Apocalypse 6,8).

Espérons que la dette, les fractures sociales et les divisions politiques ne viennent pas en effet apporter la faim et la mort.

Читайте на 123ru.net