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«Déferlante woke», «catophobique», «propagande trans» : quand la cérémonie d’ouverture des JO divise

Preview La cérémonie d’ouverture des JO, compétition qui se veut un symbole d’unité, est loin d'avoir fait l’unanimité. Certains passages du spectacle parisien ont été vivement critiqués par la droite, en particulier lorsque des drag-queens ont parodié le tableau de Léonard de Vinci représentant le dernier repas du Christ.

La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris valait-elle son pesant d’or ? Si la parade fluviale ainsi que la clôture de la soirée, avec l’allumage de la vasque olympique et la reprise de l’Hymne à l’amour par Céline Dion depuis la tour Eiffel, semblent avoir fait l’unanimité… on ne peut pas en dire autant du reste de ce spectacle présenté comme «inclusif» et télédiffusé dans le monde entier.

Alors que la presse française se montre dithyrambique ce 27 juillet, saluant «une nuit magique», un «spectacle grandiose», «époustouflant», la «plus grande cérémonie d’ouverture», sur les réseaux sociaux les critiques ont fusé à l’encontre de cette cérémonie jugée choquante à bien des égards pour les chrétiens.

Au centre de ces critiques, une séquence revient tout particulièrement : celle de la Cène, tableau de Léonard de Vinci représentant le dernier repas du Christ, où des drag queens sont venues remplacer les apôtres autour de Leslie Barbara Butch, une DJ présentée par la presse française comme une icône lesbienne des nuits parisiennes. Une scène devant laquelle est ensuite apparu le chanteur Philippe Katerine dénudé, le corps peint en bleu, censé représenter Dionysos.

«À tous les chrétiens du monde qui regardent la cérémonie d’ouverture et se sont sentis insultés par cette parodie drag queen de la Cène, sachez que ce n’est pas la France qui parle mais une minorité de gauche prête à toutes les provocations» a notamment posté sur X (ex-Twitter) l’eurodéputée Marion Maréchal. L’ancienne tête de liste de Reconquête! aux européennes est loin d’être la seule à avoir réagi dans l’Hexagone.

«La cérémonie d’ouverture des JO est une honte. Nous actons le suicide de notre pays devant le monde entier» a fustigé l’ancien candidat à la présidentielle Philippe de Villiers. Un «spectacle hystérique, fessier, satanique ta mère et cathophobique !» a pour sa part lancé l’ancien député RN Gilbert Collard, fustigeant plus largement la cérémonie. «Tout esprit honnête devrait s'interroger : pourquoi toute expression artistique ou humoristique qui se proclame "inclusive" doit-elle obligatoirement ridiculiser les catholiques ?» a pour sa part écrit le directeur délégué de la rédaction du Figaro, Vincent Trémolet de Villiers.

«Le grand bénéficiaire du spectacle d’hier soir s’appelle Vladimir Poutine»

«Un défilé olympique ayanakamuresque, wokiste, où le sport a été invisibilisé par des messages politiques et sociétaux qui n’y avaient pas sa place» a dénoncé le président d'Oser la France et ancien député les Républicains Julien Aubert.

La sénatrice LR des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer a regretté «une vision de notre histoire, qui met en spectacle la décapitation de Marie-Antoinette et qui cherche à ridiculiser les chrétiens». Une référence à un autre passage de cette cérémonie qui a également fait réagir sur la toile : Marie-Antoinette décapitée, reprenant depuis une fenêtre de la conciergerie le chant des sans-culottes. «Le regrettable […] c'est que le droit au blasphème vise toujours la même religion alors que les chrétiens restent les plus persécutés au monde», a-t-elle ajouté ce 27 juillet.

«Nous avons aboli la peine de mort et… nous la célébrons devant le monde entier…» a également réagi à propos de la scène de la conciergerie l’ancien magistrat Charles Prats. Aux yeux de ce membre de l’UDI, la parodie de la Cène est «un faux pas symbolique qui va se payer cher et cash notamment en Afrique». «Le grand bénéficiaire du spectacle d’hier soir s’appelle Vladimir Poutine», a-t-il ajouté.

Même au sein de la majorité présidentielle, le spectacle n’a pas été du goût de tout le monde. «Une si belle cérémonie d’ouverture gâchée par cette déferlante woke» a regretté le député Renaissance des Yvelines Charles Rodwell, «Pourquoi souiller la Cène pour insulter les Français chrétiens, plutôt que toute autre religion?» a-t-il ajouté.

«J'ai tellement honte de ce que devient mon pays», a lâché sur le réseau social américain la militante féministe, ancienne membre des Fémen, Marguerite Stern, estimant que «le monde entier va donc se rendre compte jusqu’où la France est allée dans la propagande trans».

En dehors de la sphère politique, la Conférence des évêques de France a également réagi après cette cérémonie, déplorant dans un communiqué publié ce 27 juillet «des scènes de dérision et de moquerie du christianisme», soulignant «l’outrance et la provocation de certaines scènes». «Nous croyons que les valeurs et les principes exprimés et diffusés par le sport et l’olympisme participent à ce besoin d’unité et de fraternité dont notre monde a tant besoin, dans le respect et les convictions de tous», est-il précisé.

La «meilleure réponse à la montée du fascisme», selon Rousseau

D’autres catholiques ont en revanche exprimé leurs ressentiments sans détour. «Vous n’avez aucun respect des gens», a fustigé le prêtre dominicain Paul-Adrien, ajoutant appartenir «à une génération de chrétiens qui n’acceptera pas de se faire cracher à la gueule».

Si à l’opposé de l’échiquier politique les réactions ont unanimement salué le spectacle, à l’instar du chef de fil des députés de la France insoumise, qui a remercié les organisateurs d’«avoir sublimé notre héritage révolutionnaire et la France telle qu’elle est, dans toute sa richesse», d’autres personnalités n’ont pas hésité à enfoncer le clou quant à l’indignation suscitée. C’est la «meilleure réponse à la montée du fascisme et de l’extrême droite, cette cérémonie. Quelle claque aux obscurantistes», s’est notamment félicité la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau. Une tendance que l’on a retrouvé jusque dans la presse française, à l’instar du quotidien Libération, qui a jugé que ces réactions de «l’extrême droite» constituaient un «bon point» pour les JO de Paris.

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