La nouvelle station d'épuration de Cornil a opté pour la technologie innovante de traitement par biodisques

Après un an de travaux, la nouvelle station d’épuration de Cornil est désormais opérationnelle. Installée sur le même site que l’ancienne, elle est dotée d’une plus grande capacité et surtout d’une technologie innovante de traitement des effluents par biodisques.

En contrebas du site hospitalier de Cornil, à quelques dizaines de mètres de la Corrèze, il ne reste plus de l’ancienne station d’épuration, qui datait de 1978, qu’un pan de mur conservé pour soutenir un talus. Sur ce terrain lové en pleine forêt, un tout nouvel équipement co-financé par Tulle Agglo (*) est désormais opérationnel doté d’une technologie contemporaine : les biodisques.Un bassin de rétention des eaux pluviales d'une capacité de 220 m³ a été creusé sur la partie basse du site.

Des bactéries pour traiter les eaux usées

« L’ancienne station était vétuste et ne répondait plus aux besoins de la commune en matière de capacité de traitement. De plus, tout était mélangé : les eaux usées comme les eaux de pluie. Avec ces travaux pour la nouvelle station, un chantier parallèle a donc été mené dans le bourg pour séparer les réseaux », explique le maire Pascal Fouché.

Au terme du chantier lancé en juillet 2023, la station bénéficie désormais d’une nouvelle technologie de traitement par bactéries. Après être passés dans un dégrileur, les effluents sont dirigés vers deux lignes de biodisques. À l’intérieur de deux cuves béton longilignes, une succession de disques de 2 m de diamètre tournent en continu, à moitié immergés dans les eaux usées. « Des bactéries portées par les effluents se fixent naturellement sur les disques et, au fil du chemin que parcourent les liquides, ces bactéries procèdent à l’épuration des eaux usées », détaille Marc Bernard, maître d’œuvre pour SOCAMA Ingénierie.Au premier plan, les six bassins de réception des boues, plantés de roseaux.

Six bassins pour recevoir les boues

Au bout de ce cheminement, les eaux sont séparées des boues. Les premières, désormais traitées par les biodisques, peuvent être rejetées dans la Corrèze en contrebas ; les secondes sont conduites via un poste de relevage dans les six bassins de filtres plantés de roseaux un peu plus haut sur le site. « Les bassins seront vidés à raison de un bassin par an. Un système qui évite de gérer les évacuations de boues tous les jours », poursuit le maître d’oeuvre.Afin de compléter l’équipement, « un bassin de rétention des eaux pluviales d’une capacité de 220 m3 , qui reste à raccorder, a été creusé sur la partie basse du site », précise Laura Fronty, chargée d’opérations études et travaux pour Tulle Agglo. Une tranche optionnelle de séparation des réseaux restera à réaliser sur le secteur de l’hôpital.

(*) Les travaux sont également financés par l'Agence de l'eau Adour-Garonne et le Département

Julien Bachellerie