Un mystérieux obus de la Première Guerre mondiale découvert par un adolescent dans la Dordogne, en Corrèze

Ce dimanche 28 juillet, un adolescent de 14 ans a fait une découverte assez insolite à Beaulieu-sur-Dordogne (Corrèze). Dans la rivière qui traverse le village corrézien, il a sorti de l'eau un obus datant de la Première Guerre mondiale. Une trouvaille qui interroge...

C'est une découverte insolite qui a créé une certaine émotion dans le camping de Beaulieu-sur-Dordogne (Corrèze). Ce dimanche 28 juillet, un adolescent de 14 ans a sorti de la rivière qui traverse ce "plus beau village de France", un obus. Une ogive, rouillée par les années et l'eau qui l'entourait depuis des décennies.

"Inconscients du danger, les auteurs de la découverte ont transporté l'engin explosif jusque dans le camping. Un campeur, qui a compris de quoi il s'agissait, leur a dit de laisser ça. La gendarmerie a été appelée", relate le maire de la commune, Dominique Cayre.  

Un périmètre de sécurité dans le camping

Un périmètre de sécurité a immédiatement été mis en place afin de ne pas prendre davantage de risques, dans ce lieu touristique fréquenté, en pleine saison estivale. Le centre de déminage de Bordeaux (Gironde), qui a été contacté, a d'abord, au vu des photos, conclu à un obus datant de la Seconde Guerre mondiale. Puis, quand une équipe s'est rendue sur place aux alentours de 21 heures, l'analyse de l'obus a invalidé le premier diagnostic. "Il s'agissait visiblement d'un obus de la guerre 14-18, qui était inoffensif", confie le maire de Beaulieu-sur-Dordogne, circonspect. Comment un obus de ce conflit a-t-il pu arriver là ? La Corrèze n'est pas connue pour avoir été le terrain de combats durant le premier conflit mondial. 

Une datation qui laisse songeur 

" Que ce soit un obus de 39-45 n'était pas si étonnant, car la division SS de la Das Reich est passée sur le pont de Beaulieu. Il y aurait pu avoir une explication logique. Il y a une vingtaine d'années, un pistolet allemand de cette époque a même été découvert dans la Dordogne. Mais un obus de la Première Guerre mondiale, c'est plus surprenant, cela veut dire que l'obus vient de beaucoup plus loin et que le courant nous l'a emmené en l'espace de 110 ans", imagine Dominique Cayre.

Ce dimanche, l'obus a été placé dans un coffre spécial par les démineurs, et a pris la direction de Bordeaux, où il doit être examiné. Il n'a peut-être pas révélé tous ses mystères.

Pierre Vignaud