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Carte postale de Paris 2024, le plus beau terrain de sport pour des Jeux olympiques

Carte postale de Paris 2024, le plus beau terrain de sport pour des Jeux olympiques

Depuis le début de ces Jeux olympiques, la grande star reste la ville de Paris. Le comité d'organisation a profité pleinement des monuments et du cadre exceptionnel de la capitale pour en faire le plus beau terrain de sport. Carte postale d'un décor exceptionnel.

À Versailles

Une vue à couper le souffle, une perspective à griller la rétine. Quand vous grimpez l’une des trois imposantes tribunes bleues dressées au beau milieu des bois, et que vous portez le regard à l’horizon, ce n’est pas seulement un parcours d’équitation qui se dévoile, c’est tout un morceau d’histoire de France. 

Avec le Grand Canal dans la fuyante et le château de Versailles, majestueux, posé au fond de la carte postale, c’est un décor tout simplement fantastique qui est offert depuis samedi aux cavaliers des Jeux olympiques. Peut-être le plus époustouflant de ces JO parisiens, qui ne manquent pourtant pas de scènes emblématiques.

« D’un autre temps »

« J’ai fréquenté beaucoup de parcours dans ma carrière, mais Versailles, c’est vraiment somptueux, se régale Karim Laghouag, le cavalier de l’équipe de France. On n’a pas l’impression d’être dans une compétition de concours complet, mais plutôt dans un festival absolument incroyable. Dans un lieu d’un autre temps?! C’est ce que j’ai vu de plus beau dans ma vie. Et la petite maison derrière la pièce d’eau, elle est quand même pas mal ! » 

Avis partagé et prolongé par son partenaire chez les Bleus, Stéphane Landois : « Je pense que c’est l’endroit idéal, c’est inédit, magnifique. Que ce soit pour les cavaliers ou les chevaux, tout est réuni pour que ce soit une belle compétition. »

Quand il suffit de s’extraire d’une bouche de métro pour accéder à la plupart des sites olympiques, celui de l’équitation demande davantage d’efforts. Quinze bonnes minutes de marche, sur un large chemin bordé d’arbres centenaires, sont nécessaires avant que ne se dévoile l’arène de 16.000 places, ouverte vers le château. 

Samedi, ceux qui avaient eu la bonne idée de chausser des bottes de caoutchouc ont progressé d’un pas plus assuré que les autres, sur ces portions rendues bien gadouilleuses par les averses incessantes. Versailles, ce sont les Jeux des champs !

Les grandes eaux venues du ciel ont rendu les gradins clairsemés pour le dressage, la première des trois épreuves du concours complet. Une sorte de ballet chorégraphié, aux codes très subtils pour l’œil du néophyte. L’ambiance ? Comme dans un château ! Feutrée et respectueuse pendant les passages, afin de ne pas déranger les cavaliers et leur monture dans leur exercice de petits pas, puis plus chaude au moment de saluer « une belle reprise », comme on dit dans le jargon.

Au galop sur l’eau

Les images de ces chevaux d’exception en ce lieu d’exception ont déjà fait le régal des photographes et des réalisateurs télé, notamment dimanche, lors de l’épreuve du cross, suivie par près 40.000 spectateurs, sous le soleil revenu. Les cavaliers ont ainsi longé le Grand Canal, et l’ont même traversé, donnant l’impression de galoper sur l’eau, à la manière du cheval métallique qui a remonté la Seine, dans la soirée de vendredi, lors de la cérémonie d’ouverture. 

« Cela fait très longtemps que les pelouses du parc sont bichonnées, qu’on ne peut plus marcher dessus », confie Axelle, une jeune bénévole versaillaise qui a l’habitude de faire son footing ici et qui a tout vu de la transformation du site. « Avant, il n’y avait que de l’herbe ! »

Ce décor spectaculaire fait évidemment le bonheur des spectateurs. « Quand on a su que c’était à Versailles, on a tout de suite essayé d’avoir des billets, rien que pour le site », témoigne Zoé, une jeune Parisienne venue avec sa sœur, et qui a déboursé une centaine d’euros pour assister à une journée de compétition. « Le rapport qualité prix est correct pour toute une journée, et on n’est pas déçu. Les chevaux, avec le château derrière, c’est juste incroyable ! » 

 

Au Grand Palais

 (Photo by FRANCK FIFE / AFP) Le bâtiment sorti de terre pour l’exposition universelle de 1900, restauré il y a une vingtaine d’années, et sa verrière (occultée par 17.000 m2 de bâches blanches le temps des Jeux) servent d’écrin aux épreuves d’escrime. 

Deux tribunes de 4.000 places ont été montées pour l’occasion et surplombent les quatre pistes. L’escalier d’honneur de la nef, de style art nouveau, a été intégré à la scénographie des finales du soir ; les demi-finalistes et les finalistes le descendent, arme à la main, pour le bonheur des cadreurs de télévision et du public.

 

Au stade Tour Eiffel

 (Photo by Cameron Spencer / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP) Si on parle de site iconique, inspiré par la ville lumière, on ne peut pas passer à côté du stade Tour Eiffel où se joue le volley-ball de plage. Au pied du monument, 13.000 spectateurs savourent le panorama. Dimanche, Tony Estanguet, le patron de Paris 2024, confiait même : « C’est bien de voir des athlètes qui ont le sourire, qui gagnent des médailles, des fans du monde entier, des stades pleins… Des sites presque plus beaux en vrai que ce qu’on avait imaginé et travaillé ». 

La tour Eiffel est la reine de ces Jeux depuis la cérémonie d’ouverture et elle veille sur le stade éphémère à ses pieds.

 

À la Concorde

(Photo by Lars Baron / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP) Seul son obélisque rappelle que l’on se trouve sur la place de la Concorde, en plein cœur de la capitale. Un skate park aux couleurs de Paris 2024, tellement arrosé samedi au point de reporter les épreuves, se dresse d’un côté. Un chapiteau abrite le breaking de l’autre. Un peu plus loin, c’est le BMX freestyle qui a trouvé sa place. Le basket 3x3 se joue aussi ici. Une scène ouverte pour ces sports urbains qui jouent les outsiders lors de ces Jeux olympiques.

 

Aux Invalides

(Photo by HERVIO Jean-Marie / KMSP / KMSP via AFP) L’Esplanade des Invalides a été façonnée pour accueillir le tir à l’arc. Splendide même s’il n’a pas réussi à l’équipe de France féminine, dimanche matin. Plutôt désertées, jeudi, les tribunes du site étaient combles dimanche. En plein soleil, les spectateurs se protègent comme ils peuvent pendant le spectacle. La météo prévoit 35 degrés, mardi. Un scénario envisagé par le Comité d’organisation. 

« On a eu énormément de pluie pour la cérémonie d’ouverture et les premières compétitions, mais on a su s’adapter et maintenir, indique Tony Estanguet, le président de Paris 2024. On saura également s’adapter s’il y a des températures très hautes. Cela fait partie de nos différentes options de travail. » Brumisateurs, ventilateurs, distribution gratuite de casquettes aux couleurs des Jeux… Tony Estanguet n’a toutefois pas précisé le dispositif.

 

À Paris, Romain Léger, Émilie Auffret et Raphaël Coquel

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