Canicule en Corrèze : la montée du mercure inquiète dans les étages du centre hospitalier de Brive
C’est une inquiétude qui grimpe au même rythme que le thermomètre. Alors que la Corrèze a été placée en vigilance orange canicule, les effets de la chaleur étaient déjà palpables, ce lundi 29 juillet matin, dans les étages du centre hospitalier de Brive.
À 9 heures du matin, dans le service infectieux situé au dixième étage, le mercure dépassait les 30 degrés dans les couloirs et les chambres. De quoi pour les patients et les membres du personnel, envisager le reste de la journée, et celles à venir, avec une certaine appréhension.
Un problème récurrent« C’est un problème récurrent que l’on constate à chaque pic aigu comme ces jours-ci. Et c’est inquiétant pour les années à venir, dans le contexte de réchauffement climatique », explique Jean-Pierre Sales, secrétaire de la CFDT. Et ce qui ne vient pas rassurer en interne, c’est le manque de solution.
Pour lutter contre la chaleur, « des ventilateurs ont été installés et des mesures ont été prises dans le cadre du protocole canicule », explique Nicolas Portolan, directeur général des hôpitaux de Corrèze, conscient de la limite de ses solutions et de « la situation compliquée de certains services ».
« La question de la chaleur a été prise en compte dans les services récents, comme l’oncologie ou la gériatrie qui sont équipés de climatisation. Mais tous les services ne sont malheureusement pas tous équipés. Cela fait partie des travaux prévus dans le plan pluriannuel », précise le directeur.
La nature des bâtiments en causeDe l’aveu du représentant syndical, comme de la direction, le problème majeur du centre hospitalier de Brive réside dans la nature même des bâtiments. « On est sur un établissement pour lequel, au moment de sa construction, on n’a pas pris en compte cette problématique. On nous a expliqué que trouver un système pérenne semble difficile et onéreux », regrette Jean-Pierre Sales avec une forme de fatalisme.
Pour la direction, si l’affaire est prise au sérieux, elle ne doit néanmoins pas décourager les gens à venir se faire soigner à l’hôpital.
Pierre Vignaud