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Chef du Hamas tué : le guide suprême iranien promet un "châtiment sévère" à Israël

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a été tué dans une frappe ce mercredi 31 juillet à Téhéran, a annoncé le mouvement islamiste palestinien en accusant Israël, pays contre lequel il est en guerre à Gaza depuis près de dix mois. Un haut responsable du Hamas, Taher al-Nounou, a déclaré qu’il s’agissait d’un "ciblage direct" de Haniyeh dans sa résidence de la capitale iranienne.

Les infos à retenir :

⇒ Le Hamas affirme que son chef Ismaïl Haniyeh a été tué dans une frappe "sioniste" à Téhéran

⇒ L’Iran accuse Israël et jure de lui faire "regretter" son acte

⇒ Le président palestinien condamne un "lâche assassinat"

Doha s’interroge sur l’opportunité de continuer les discussions sur une trêve à Gaza

Vers un gel des négociations pour une trêve à Gaza ? Le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, s’est interrogé mercredi sur l’opportunité de poursuivre la médiation entre Israël et le Hamas après l’assassinat du chef du mouvement palestinien, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël. "Les assassinats politiques et le fait que des civils continuent d’être pris pour cible à Gaza […] nous amènent à nous demander comment une médiation peut réussir lorsqu’une partie assassine le négociateur de l’autre partie", a écrit cheikh Mohammed sur X. "La paix a besoin de partenaires sérieux", a-t-il dit, alors que les négociations sur une trêve à Gaza piétinent.

L’Iran décrète trois jours de deuil national après la mort du chef du Hamas

L’Iran a décrété à partir de ce mercredi trois jours de deuil national après l’assassinat du chef politique du Hamas. "La République islamique d’Iran a annoncé trois jours de deuil national à la suite du martyre d’Ismaïl Haniyeh", a déclaré le gouvernement iranien dans un communiqué.

La branche armée du Hamas dit que l'"assassinat" de Haniyeh aura des "conséquences énormes pour la région"

Les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, ont indiqué mercredi que "l’assassinat" à Téhéran de leur chef politique, Ismaïl Haniyeh, aurait d'"énormes conséquences dans toute la région". "Cet assassinat", imputé à Israël, "fait passer la guerre à un nouveau niveau et aura d’énormes conséquences pour toute la région", ont déclaré dans un communiqué les Brigades Ezzedine al-Qassam, dont les membres sont engagés dans des combats avec l’armée israélienne dans la bande de Gaza, où Israël est en guerre contre le Hamas depuis le 7 octobre.

Le guide suprême iranien promet un "châtiment sévère" à Israël

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a juré d’infliger un "châtiment sévère" à Israël, accusé d’avoir tué à Téhéran le chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh.

"Avec cet acte, le régime sioniste criminel et terroriste a préparé le terrain pour un châtiment sévère pour lui-même, et nous considérons qu’il est de notre devoir de venger le sang (de Haniyeh) qui a été versé sur le territoire de la République islamique d’Iran", a-t-il déclaré dans un communiqué publié par l’agence de presse officielle Irna.

Erdogan condamne l'"assassinat perfide" de son "frère" Ismaïl Haniyeh

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné ce mercredi l'"assassinat perfide" à Téhéran de son "frère", le chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh.

"Que Dieu ait pitié de mon frère Ismaïl Haniyeh, tombé en martyr à la suite de cette odieuse attaque", a écrit Recep Tayyip Erdogan sur le réseau social X, dénonçant "la barbarie sioniste". "Cet acte ignoble vise à saboter la cause palestinienne, la glorieuse résistance de Gaza et la juste lutte de nos frères palestiniens et à démoraliser et intimider les Palestiniens", ajoute le chef de l’Etat turc.

L’Iran accuse Israël et jure de lui faire "regretter" son acte

Le président iranien Massoud Pezeshkian a accusé ce mercredi Israël d’avoir tué à Téhéran le chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh, et a juré de lui faire "regretter" cet "acte lâche". "La République islamique d’Iran défendra son intégrité territoriale, son honneur, sa fierté et sa dignité, et fera regretter aux envahisseurs terroristes leur acte lâche", a déclaré sur X Massoud Pezeshkian en rendant hommage à Ismaïl Haniyeh, qualifié de "leader courageux".

La Chine condamne "l’assassinat" en Iran du chef du Hamas

La Chine a condamné ce mercredi "l’assassinat" du chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, tué dans une frappe contre son lieu de résidence en Iran à Téhéran. "Nous sommes très préoccupés par cet incident, nous nous opposons vigoureusement et condamnons cet assassinat", a déclaré un porte-parole de la diplomatie chinoise, Lin Jian, interrogé lors d’un point de presse régulier. La Chine soutient depuis des décennies la cause palestinienne.

Appel à la grève générale dans les territoires palestiniens après l’assassinat du chef du Hamas

Les mouvements palestiniens en Cisjordanie occupée ont appelé à une grève générale dans les territoires palestiniens quelques heures après l’annonce de l’assassinat à Téhéran d’Ismaïl Haniyeh. "Les mouvements islamistes de Palestine annoncent une grève générale et des marches de colère (pour protester) contre l’assassinat du grand leader national Ismaïl Haniyeh, qui s’inscrit dans le cadre du terrorisme de l’Etat sioniste (Israël, NDLR) et de sa guerre d’extermination", indiquent les mouvements palestiniens dans une déclaration commune.

"La résidence d’Ismaïl Haniyeh a été touchée à Téhéran"

Chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, la soixantaine, était basé à Doha. Il avait participé mardi à Téhéran à la cérémonie d’investiture du président iranien Massoud Pezeshkian, un réformateur.

"(Notre) frère, le dirigeant, le mujahid Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement, est mort dans une frappe sioniste contre sa résidence à Téhéran après sa participation à l’investiture du nouveau président" iranien Massoud Pezeshkian, a écrit dans un communiqué le Hamas.

Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique iranienne ont annoncé que "la résidence d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a été touchée à Téhéran, et […] lui et l’un de ses gardes du corps sont tombés en martyrs", selon un communiqué sur leur site d’information Sepah.

"Haniyeh se trouvait dans l’une des résidences spéciales pour les vétérans de guerre dans le nord de Téhéran, lorsqu’il a été tué par un projectile aérien", a déclaré l’agence de presse locale Fars. D’autres médias ont publié la même déclaration. Sollicitée, l’armée israélienne n’a pas souhaité faire de commentaire.

Un "lâche assassinat"

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a condamné dans un communiqué le "lâche assassinat" du chef politique du Hamas.

Moussa Abou Marzouk, un responsable du bureau politique du Hamas, a déclaré de son côté dans un communiqué que cet "acte lâche, ne restera pas sans réponse".

Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas depuis 2017

Ismaïl Haniyeh, qui avait rejoint le Hamas en 1987, s’était fait connaître en 2006 en devenant Premier ministre de l’Autorité palestinienne après la victoire surprise de son mouvement aux législatives. Il avait été élu chef du bureau politique du Hamas en 2017, succédant à Khaled Mechaal, et vivait en exil volontaire au Qatar. Il avait été élu chef du bureau politique du Hamas en 2017, succédant à Khaled Mechaal, et vivait en exil volontaire au Qatar.

Dans son offensive à Gaza, l’armée israélienne a tué plusieurs membres de la famille d’Ismaïl Haniyeh, dont trois de ses fils et quatre petits-enfants. Début juillet, l’armée avait dit que "de plus en plus de signes" laissaient présager que le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, avait été tué dans une frappe qu’elle avait menée dans la bande de Gaza. Mais aucune confirmation de sa mort n’a été annoncée.

La Russie dénonce un "assassinat politique inacceptable"

La Russie a condamné la frappe. "C’est un assassinat politique tout à fait inacceptable, et cela va aboutir à une escalade ultérieure des tensions", a déclaré un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, à l’agence de presse publique RIA Novosti.

"Tout cela est très mauvais", a-t-il ajouté. Pour sa part, Konstantin Kossatchev, vice-président du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), a déclaré s’attendre désormais à une "brusque escalade de la haine mutuelle dans le Proche-Orient".

Les rebelles yéménites houthis condamnent un "crime terroriste"

Un haut responsable des Houthis, qui contrôlent Sanaa et une bonne partie du nord du Yémen, a vu mercredi dans l’assassinat à Téhéran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh "un crime terroriste odieux". "C’est un crime terroriste odieux et une violation flagrante des lois", a écrit sur X Mohammed Ali al-Houthi, membre du bureau politique d’Ansar Allah, le mouvement politique des rebelles.

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