Ouverture de cinq informations judiciaires visant PPDA pour viols aggravés
Deux juges d'instruction ont été saisis le 19 juillet de ces plaintes avec constitution de partie civile, a précisé le ministère public. Les journalistes Hélène Devynck et Stéphanie Khayat ainsi que Marie-Laure Eude-Delattre et Margot Cauquil-Gleize figurent parmi les plaignantes, a indiqué à l'AFP leur avocate, Me Corinne Herrmann.
L'ancien présentateur vedette des journaux télévisés d'Antenne 2 puis de TF1, âgé de 76 ans aujourd'hui, fait l'objet de nombreuses accusations de viols et d'agressions sexuelles.
Auparavant, une information judiciaire avait été ouverte en 2021 à Nanterre après une plainte avec constitution de partie civile de l'autrice Florence Porcel, qui accuse PPDA de l'avoir violée à deux reprises.
Patrick Poivre d'Arvor a été mis en examen en décembre 2023 pour l'un de ces viols.
Cette information judiciaire pour viols a été élargie en février dernier à deux autres viols et une agression sexuelle dénoncées par trois femmes.
Le journaliste et écrivain a toujours fermement nié les nombreuses accusations le visant.
Cinq nouvelles plaintes avec constitution de parties civiles visant PPDA ont été enregistrées mi-juin, a détaillé mercredi le parquet. "Les faits dénoncés par ces cinq personnes avaient fait l'objet de décisions de classement sans suite par le parquet de Nanterre, analysant que ceux-ci étaient prescrits", a poursuivi cette même source.
Le ministère public avait en effet classé en février 19 témoignages ou plaintes de femmes dénonçant des viols, agressions ou harcèlement sexuels, à l'issue d'une enquête préliminaire ouverte en décembre 2021, au cours de laquelle 22 femmes ont accusé PPDA.
Mais le code de procédure pénale permet aux plaignantes de saisir à nouveau la justice via la constitution de partie civile, une démarche qui entraîne la saisine d'un juge d'instruction chargé d'enquêter.
"Le parquet n'apprécie que leur recevabilité sans donner d'avis sur leur bien-fondé à ce stade de la procédure", a souligné le ministère public.
"Ces affaires ne sont pas prescrites à mon sens parce qu'il y en a plusieurs", a réagi Me Herrmann auprès de l'AFP. "Quand vous avez une cascade d'affaires, la suivante va interrompre la prescription pour la précédente", a-t-elle estimé.
"Ce qui est important c'est que ces femmes aient accès à la justice. On verra ce qu'elle décidera, je n'anticipe pas", a poursuivi Me Herrmann, rappelant que PPDA était présumé innocent.
Sollicitée par l'AFP, l'avocate du journaliste, Me Jacqueline Laffont, n'était pas immédiatement joignable.