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JO Paris 2024 : Camille Lacourt, avant les finales de Léon Marchand : "Ça va être le summum de tout ce qu'on a connu"

Camille, que vous inspirent pour l'instant ces Jeux olympiques 2024 ?

C’est ouf. L’ambiance sur tous ces Jeux est incroyable, l’organisation est dingue. C’est une vraie réussite pour le moment et il reste encore dix jours à vivre, c’est trop, trop bien. 

Quel est votre ressenti sur cette Paris La Défense Arena transformée en bassin incandescent pour l'occasion ?

Même les Américains sont impressionnés : j’ai croisé Ryan Lochte (ex-nageur, six fois champion olympique), il me disait que ça leur mettait la pression pour leurs JO dans quatre ans (à Los Angeles) pour qu’il y ait au moins autant d’ambiance dans leur piscine. Ça prouve bien qu’on a réussi à faire quelque chose d’incroyable. Cette Paris La Défense Arena en mode bassin est une vraie réussite qu’il faut souligner, une de plus. 

Les nageurs comparent l'ambiance à l'intérieur à celle d'un stade de foot. Vous êtes d'accord avec eux ? 

Ça bouge de fou, les supporters sont proches. Et aujourd’hui (mercredi), je pense que ça va être le summum de tout ce qu’on a eu la chance de connaître, ça va être de l’ordre de l’exceptionnel. Il y aura Léon Marchand (en finales des 200 m papillon et brasse) mais aussi Maxime Grousset (sur 100 m nage libre), ça nous fait trois chances de médaille d’or. C’est puissant, je ne pense pas qu’on ait déjà eu cette occasion en une soirée, c’est historique pour la natation française. Dans ce chaudron, ça va être ouf, j’ai tellement hâte d’y être ! 

Revenons justement sur Léon Marchand : on commence à manquer de superlatifs pour qualifier ses performances sur ces JO...

Ouais, c’est vraiment compliqué car c’est exceptionnel ce qu’il arrive à faire et comment il gère les choses. Il m’impressionne par sa sérénité. Avant sa finale du 200 m 4 nages (le dimanche 28 juillet, qu'il a gagné) par exemple, il n’était pas du tout stressé. Il savait que s’il faisait le job, il gagnait sa course. Cette sérénité est aussi liée à sa capacité à être aussi fort. Aujourd’hui (mercredi), ce sera différent. Il se confronte à deux finales où il n’a pas de marge. Il s’attaque aussi à deux monuments à la hauteur de son talent. Avec le Hongrois Kristof Milak qui a effacé Michael Phelps sur 200 m papillon, en abaissant le record du monde d’une seconde et demie (en 1'50"34). Il a révolutionné cette nage. Puis l’Australien Zac Stubblety-Cook qui a déjà détenu le record du monde sur 200 m brasse (2'05"95). Ça va être deux courses géniales, serrées, tendues... Je pense que le coup de pouce du public peut vraiment faire la différence. 

Est-ce vraiment jouable d'enchaîner deux finales olympiques d'un tel niveau la même soirée ?

C’est quelque chose de rare, après là, Léon Marchand aura 1 h 20 entre les deux courses, c’est faisable. Michael Phelps a déjà vécu des programmes encore plus chargés. Les athlètes de ce niveau-là peuvent le faire. Je crois que même moi je pouvais faire cet enchaînement (rires)... donc aucun souci pour Léon ! 

À Paris La Défense Arena, propos recueillis par Florent Leybros

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