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Frappe israélienne à Beyrouth : les rescapés témoignent après le chaos

«Je conduisais une moto lorsque j'ai été frappé à la tête. J'ai perdu connaissance et je ne me souviens pas de ce qui s’est passé ensuite», a confié au micro de Ruptly Mohammed, bandage sur la tête, quelques heures après la frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le soir du 30 juillet.

Tsahal a revendiqué, dans la foulée de la frappe sur la banlieue sud de Beyrouth le 30 juillet, l'élimination de Fouad Chokor, «le plus haut commandant militaire du Hezbollah et bras droit de Hassan Nasrallah», responsable selon Israël de l’attaque sur le Golan ayant tué 12 enfants druzes la semaine passée. Une accusation rejetée par l’organisation pro-islamiste.

Pour l’heure, le Hezbollah a confirmé que Chokr se trouvait dans l’immeuble visé, mais n’a pas encore rapporté son décès : «les équipes de la défense civile œuvrent à déblayer les décombres, mais nous attendons toujours les résultats de cette opération concernant le sort [de Fouad Chokr], a déclaré l’organisation.

La frappe israélienne a plongé le quartier et ses habitants dans le chaos. Selon le ministère libanais de la santé, la frappe israélienne a pour l’heure causé quatre morts civils, deux femmes et deux enfants, et près de 70 blessés, pour la plupart soignés à l'hôpital Bahman.

«Soudain, j'ai senti quelque chose percer le toit de la voiture»

«Je conduisais une voiture à côté d'un bâtiment qui était sous le feu. Soudain, j'ai senti quelque chose percer le toit de la voiture qui m'a frappé à la main», a aussi témoigné une femme. «À ce moment-là, tout autour était couvert d'une épaisse fumée», a poursuivi celle-ci, avant de conclure : «lorsque la fumée s'est dissipée, j'ai réussi à sortir de la voiture», a encore raconté la jeune femme.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a fermement condamné les actions d'Israël, qualifiant l'incident d'«acte criminel» et fustigeant «la machine à tuer israélienne » qui «ne se lasse pas de frapper les zones libanaises». Celui-ci a aussi mis en garde face à une situation qui risque de «devenir hors de contrôle».

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait menacé le Hezbollah d’une «réponse sévère» à la frappe sur le Golan syrien occupé par Israël.

Le même jour, Tsahal a assassiné le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran.

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