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10 documentaires pour (re)découvrir les sports des Jeux olympiques

“The Endless Summer”, “Muhammad Ali, The Greatest”, “Senna”… À l’occasion des JO 2024, voici 10 docus pour muscler votre culture sportive.

The Endless Summer de Bruce Brown (1966)

Après quelques documentaires sur le surf, le Californien Bruce Brown a consacré son premier long métrage à sa passion pour la planche. Dans The Endless Summer, il suit deux jeunes surfeurs à la recherche de la vague parfaite autour du monde. De l’Afrique du Sud à l’Australie, en passant par la Nouvelle-Zélande, Hawaï ou bien Tahiti, le film se présente surtout comme un road movie à la gloire d’un mode de vie hédoniste. Ressorti en version restaurée durant l’été 2016, ce documentaire a de quoi séduire les plus ou moins passionné·es, et consoler celles et ceux qui n’auraient pas eu la chance d’assister aux épreuves de surf durant ces Jeux olympiques. CA

Muhammad Ali, The Greatest de William Klein (1974)

“I’m the greatest, I’m the king.” Alternant séries de photos et images en prise de vues réelles, William Klein suit l’évolution du phénomène Cassius Clay, alias Muhammad Ali. Le photographe et réalisateur franco-américain filme le boxeur à deux périodes clés de sa carrière : lorsqu’il obtient son titre de champion du monde en 1964, à seulement 22 ans, puis lors du “combat du siècle”, contre George Foreman, organisé dix ans plus tard à Kinshasa. Mais plus qu’un documentaire sur la boxe, Muhammad Ali, The Greatest dresse le portrait de la superstar du ring, soulignant son engagement social et politique pour la cause noire américaine. CA

Pumping Iron de George Butler et Robert Fiore (1977)

Référence en termes de culturisme, Pumping Iron nous plonge au cœur de la compétition internationale pour le titre de Mr. Olympia. En plus de cet univers, le documentaire permet de découvrir le futur interprète de Terminator, Arnold Schwarzenegger. Durant les 100 jours précédant la compétition, la caméra de George Butler et de Robert Fiore suit ainsi la préparation du déjà quintuple champion du monde, alors qu’il s’apprête à vaincre Lou Ferrigno (futur Hulk dans la série du même nom). Un affrontement colossal qui a fait entrer le bodybuilding dans la pop culture, avant que George Butler ne réalise un second volet sur son pendant féminin, Pumping Iron II: The Women, en 1985. CA

A Sunday in Hell de Jørgen Leth (1977)

Si la capitale française s’apprête à accueillir plusieurs épreuves cyclistes, chaque printemps, elle marque le départ d’une autre course mythique : le Paris-Roubaix. En 1976, le documentariste danois Jørgen Leth s’y est rendu pour filmer l’événement au plus près du peloton, mais aussi du côté des organisateur·rices et des spectateur·rices. A Sunday in Hell montre ainsi la chronologie d’une journée, des préparatifs jusqu’à l’épuisement des participant·es. CA

Hoop Dreams de Steve James (1994)

Jusqu’où nos ambitions sportives peuvent-elles persister avant de se heurter à la violence de la réalité sociale ? C’est la question que soulève le réalisateur Steve James dans son documentaire, en suivant pendant huit ans William Gates et Arthur Agee, deux jeunes de Chicago, qui placent tous leurs espoirs dans la NBA. Le basket devient leur unique échappatoire face à un quotidien marqué par la misère, la délinquance et la drogue. Hoop Dreams montre que la quête du plus haut niveau est jalonnée de discriminations, d’échecs et d’illusions, et encore plus pour ces deux hommes noirs confrontés au violent système social américain. Bien que leur détermination nous pousse à croire en leurs rêves, la réalité les rattrape : une paternité précoce, un genou défaillant… En filigrane, le film propose une réflexion sur l’Amérique, son système élitiste et la réalité dans les quartiers défavorisés. AC

Zidane, un portrait du XXIe siècle de Douglas Gordon et Philippe Parreno (2006)

À rebours du format télévisuel, les plasticiens Douglas Gordon et Philippe Parreno ont proposé de déformater le regard en filmant exclusivement la rencontre footballistique du Real Madrid contre Villarreal sur le visage de Zinédine Zidane. Armés de sept caméras placées à proximité immédiate du joueur madrilène, ils offrent un portrait en mouvement, où se mêlent foulées, chocs physiques, gestes techniques, moments de récupération et de concentration… Ce dispositif nous met face à un Zidane aussi énigmatique que familier. Aussi édifiant soit-il, ce docu laisse néanmoins dans l’ombre le secret de son génie. AC

Senna d’Asif Kapadia (2010)

Du début de ses exploits sur sa première monoplace jusqu’à l’accident tragique survenu sur le circuit d’Imola en 1994, qui lui coûta la vie, ce film d’Asaf Kapadia (à qui l’on doit d’autres documentaires très réussis, comme Diego Maradona et Amy) se donne pour mission de retracer le destin extraordinaire d’Ayrton Senna, triple champion du monde de Formule 1. Bien au-delà d’un simple documentaire destiné aux passionné·es de courses automobiles, Senna transcende les conventions du genre en privilégiant une approche cinématographique novatrice, enrichie d’archives télévisuelles pour la plupart inédites. Une large partie de ce portrait met en lumière ses affrontements avec “le professeur” Alain Prost, qui ont duré pendant presque dix ans. AC

Red Army de Gabe Polsky (2014)

Gabe Polsky signe ici un documentaire à la fois sportif et historique. Présenté en séances spéciales du Festival de Cannes 2014, Red Army retrace ainsi “le destin croisé de l’Union soviétique et son équipe de hockey”, selon son synopsis. Articulant images d’archives et interviews de son capitaine, le documentaire ne rappelle pas seulement les exploits de cette “armée rouge”, il révèle surtout les enjeux de propagande soviétique autour des sportif·ves. Un film “émouvant et incisif” selon Variety, qui écrivait à sa sortie : “La guerre froide comme on ne nous l’avait jamais racontée.” CA

O.J. : Made in America d’Ezra Edelman (2016)

Le procès de O.J. Simpson n’a rien perdu de son pouvoir de fascination. C’est ce que prouve ce documentaire oscarisé de près de 8 heures, découpé en cinq épisodes, qui retrace le rise and fall de l’ex-star du football américain, acquitté au pénal en 1995 pour le meurtre de son ex-femme et de son ami. Le film prend le pouls d’une société gangrénée par les questions raciales, en pleine fracture, entre une population noire persécutée et Simpson qui a toujours refusé tout engagement civique. Loin de se solidariser, il proclamera même : “Je ne suis pas noir, je suis O.J.” Derrière le théâtre du tribunal se dessine une fresque saisissante de l’histoire sociale américaine, qui dévoile sans fard les violences policières envers la communauté noire. AC

Les Sorcières de l’Orient de Julien Faraut (2021)

Après avoir exploré la carrière du tennisman américain John McEnroe dans L’Empire de la perfection en 20188, Julien Faraut s’est ensuite attaché à retracer l’épopée de l’équipe féminine de volley-ball japonaise, sacrée championne olympique à Tokyo en 1964. Composée d’ouvrières d’une usine textile du sud d’Osaka, elle réalisera l’exploit de remporter en tout 258 matchs. Un accomplissement qui rivaliserait presque avec l’impressionnant travail de montage de Julien Faraut, alliant archives, collages et extraits de dessins animés, illustrant la transformation de ces athlètes en icônes du Japon des années 1960. AC

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