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Découvrir la biodiversité en canoë, c'est possible sur l'Allier

Découvrir la biodiversité en canoë, c'est possible sur l'Allier

Vendredi 25 juillet, la Ligue de protection des oiseaux (LPO), en lien avec le conseil départemental du Puy-de-Dôme, a organisé une sortie découverte de la biodiversité de l’Allier. Et pour ça, il fallait pagayer.

Sur le parking de la base de loisirs de Saint-Yorre (Allier), alors que le soleil peine encore à réchauffer le sol, un petit groupe commence à se former autour de Margot Tharan. L’animatrice nature au sein de la LPO est en charge de la sortie découverte des bords de l’Allier. Mais pour une fois, elle ne se fera pas à pied.

"La sortie en canoë nous permet de nous immerger complètement dans la biodiversité de la rivière. À pieds, on est souvent limités par la végétation un peu dense. L’eau nous offre un champ de vision à 360 degrés." Et c’est le moins qu’on puisse dire.

Un autre point de vue sur la nature

Après les explications de Léon, moniteur pour l’entreprise Vichy Aventure à qui sont loués les canoës, le groupe mené par Margot Tharan s’élance.

Sur la première partie du parcours d’une quinzaine de kilomètres qui relie Ris à Saint-Yorre, les rapides de la confluence entre la Dore et l’Allier permettent d’observer sans trop de difficultés hirondelles de rivages et aigrettes.

Un premier arrêt après le pont de Ris est l’occasion pour l’animatrice nature de sensibiliser son public aux bonnes pratiques sportives à adopter en milieu naturel.

Tout ce que l’on fait dans la nature a un impact sur les espèces qui y habitent. Il faut essayer de les déranger le moins possible.

Le plus important quand, comme ici, on débarque en canoë sur un rivage, est de ne pas s’aventurer trop loin, ni trop longtemps. "Certains oiseaux nichent à même le sol. Si on ne fait pas attention, on peut écraser leurs œufs." Une information qui se confirme par l’empreinte de patte laissée par un oiseau sur la plage.

De retour à bord du canoë, les coups de pagaie se font au rythme des discussions et des exclamations à chaque surgissement d’un volatile.

"Vous entendez le loriot ?" "Saviez-vous que l’endroit où la Dore se jette dans l’Allier se déplace au fil des ans ?" Un dernier arrêt sur les bords de la rivière permet aux plus téméraires de se baigner dans l‘eau fraîche.

Car oui, on peut se baigner dans l’Allier, mais certaines communes peuvent l’interdire pour des questions de sécurité.

Une fois les derniers mètres parcourus à la force des bras, le soleil est à son zénith et s’il réchauffe les corps, les trois heures de canoë ont quant à elles fait chauffer la tête.

"Les guêpiers d’Europe sont de tout petits oiseaux très colorés. Leur spécificité : ils creusent des terriers dans les falaises qui bordent l’Allier pour nicher." Quiconque les observe peut distinguer, même sans jumelles, la multitude de petits trous qui sont autant d’ouvertures sur les terriers des guêpiers.

Un espace riche  en habitats

Au-delà des falaises qu’habitent ces "petits oiseaux aux allures tropicales", chaque surface de l’espace naturel sensible du Bec de Dore est occupée par une espèce aviaire. "On distingue à peine le petit gravelot gris des cailloux de la plage sur laquelle il se déplace. Les loriots, qui s’apparentent à de petites boules jaunes, préfèrent la forêt alluviale qui borde la rivière." Et bien d’autres encore. Autant de raisons pour la LPO de sensibiliser le public aux bonnes pratiques à adopter pour ne pas déranger les animaux à plumes.Fanny Rodriguez

 

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