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Comment bien réagir face à une plaie ? Les conseils de la Protection civile du Puy-de-Dôme

Comment bien réagir face à une plaie ? Les conseils de la Protection civile du Puy-de-Dôme

Vous n’êtes pas formés aux gestes de premiers secours ? Voici quelques conseils précieux donnés par la Protection civile 63 face à une personne victime souffrant d’une plaie.

Passer les doigts dans la tondeuse… Se couper avec le sécateur, une scie à bois, ou le débroussailleur ou chuter… Les accidents sont légion l’été. Si l’idéal reste de se former aux gestes de premiers secours, voici quelques conseils, afin de bien réagir dans ces circonstances.

Évaluer la gravité. Il existe deux types de plaie ou lésion de la peau : les plaies simples, telle qu’une coupure superficielle, une éraflure saignant peu et les plaies graves associées à une hémorragie ; par morsure, projectile, objet tranchant. La gravité est aussi liée à la localisation : thoracique, abdominale, oculaire, proche d’un orifice naturel. Et de son aspect : déchiqueté, écrasé.

Plaie grave. « Face à une plaie grave, il ne faut jamais retirer le corps étranger, que ce soit un couteau, un morceau de verre. Pourquoi ? Parce que le corps étranger fait bouchon, or si on l’enlève cela va aggraver le saignement et peut provoquer des lésions supplémentaires », explique Brice Jules, formateur de la Protection civile du Puy-de-Dôme.

En cas d’hémorragie : comprimer. « Il faut arrêter le saignement », décrit-il. « On demande à la victime de comprimer immédiatement l’endroit qui saigne. Si elle n’est pas en mesure de le faire, il faut prendre un chiffon, un vêtement, ce qu’on a sous la main, de préférence propre, et le faire à sa place. » Il s’agit d’appuyer fortement sur l’endroit qui saigne avec la main, si possible en recouvrant complètement la plaie. On appelle le 15 dès que possible soi-même ou avec l’aide d’un témoin. La compression est maintenue jusqu’à l’arrivée des secours.

Le principe. Arrêter ou limiter la perte de sang et retarder l’installation d’une détresse. La compression des vaisseaux sanguins arrêtant le saignement.Faire s’allonger la victime. On demande à la victime de s’allonger, en la rassurant, et la protégeant contre la chaleur, le froid ou les intempéries. Pourquoi faire allonger : « Dans le cas d’une perte de sang importante, il faut ramener du sang au niveau de la tête. Cœur et cerveau doivent être sur un même axe. Comme on a une pression artérielle qui baisse, il faut impérativement que le sang aille jusqu’à la tête. Ceci permet notamment d’éviter une perte de connaissance. »

Plaies à l’abdomen. Pour des plaies au niveau du thorax ou de l’abdomen : « On installe la victime confortablement et sans délai en position assise, en laissant la plaie à l’air libre pour une plaie au thorax ; ou allongée, jambes fléchies, pour une plaie à l’abdomen », précise-t-il.

Doigt sectionné. En cas de membre sectionné, on récupère celui-ci. On fabrique un kit improvisé avec un sac plastique rempli de glace dans lequel on ajoute un autre sac plastique contenant le membre sectionné.

Le garrot. Si l’hémorragie (sur un membre) se poursuit malgré la compression, il faut effectuer un garrot. Pour poser un garrot, mieux vaux se former aux gestes de premiers secours car c’est un geste qui est loin d’être anodin. Surtout, on n’enlève jamais le garrot, même si la douleur est intense, ce sont les secours qui s’en chargeront. 

Saignement du nez. Faire asseoir, tête penchée en avant, demander à la personne de se moucher vigoureusement (pour éviter la formation de caillot) ; lui demander de comprimer les deux narines avec les doigts, durant 10 min sans relâcher.

Michèle Gardettemichele.gardette@centrefrance.com

 

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