Le « manoir » de Treignac a enfin trouvé de nouveaux propriétaires pour 23.000 euros
Vendu, ça, c'est fait. Bientôt restauré ? C’est le projet d’une famille de la région parisienne qui s’est portée acquéreur de cette grande maison. C’est aussi le souhait de la mairie.
C’est donc une famille de la région parisienne qui a, pour 23.000 euros, remporté les enchères lors de la vente du « manoir » de Treignac, avenue du 8 mai 45, les 13 et 14 juin derniers. Une drôle d’histoire qui s’est jouée en quelques étapes rappelle Sandrine Cheype, adjointe au maire chargé de l’immobilier et de la petite enfance.
« Le premier article dans La Montagne annonçant la vente de la maison a déclenché un buzz phénoménal auquel on ne s’attendait pas du tout ». Modestement, la mairie de Treignac et son maire, Gérard Coignac « voulaient juste vendre cette maison et qu’elle retrouve un peu son lustre d’antan » résume Sandrine Cheype qui assurait les visites de la maison avec l’agence immobilière 36 heures immo. « Mais on n’a eu aussi bon nombre d’offres farfelues, des gens qui voulaient acheter sans même venir faire la visite… »
La procédure choisie par la municipalité lui permettait d’avoir un droit de regard sur l’acheteur et sur ses garanties financières. « C’était vraiment notre exigence, le coût de la restauration était estimé au minimum à 300.000, sans doute plus, alors pas question que la maison soit achetée sur un coup de tête et qu’elle soit à nouveau à l’abandon » indique Sandrine Cheype. « On veut vraiment qu’elle retrouve sa place dans le village, ça va bénéficier à tout le quartier ».
En tout cas, cette affaire a mis un coup de projecteur sur Treignac.Un coup de projecteur aussi sur les difficultés des communes à maintenir en état leur patrimoine immobilier et à offrir des possibilités de location et d’accueil aux nouveaux arrivants.
" Nous manquons de logements à la location"« Nous manquons de logements à la location et c’est un vrai problème pour le développement de la commune, il y a de nombreuses maisons fermées, inoccupées, beaucoup de propriétaires ne veulent ni louer, ni restaurer leurs biens et nous n’avons pas de leviers pour les inciter à le faire ».Pourtant, Sandrine Cheype l’affirme : « Des gens, des familles cherchent toujours à se loger dans des petites cités comme la nôtre ». Et ce regain d’intérêt pour les villages et les « petites villes tranquilles » risque de s’épuiser faute de pouvoir accueillir de nouvelles populations.Arnaud Besnard