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JO Paris 2024 : Le kayak-cross, comparé à Mario Kart, fait une entrée remarquée aux Jeux olympiques

JO Paris 2024 : Le kayak-cross, comparé à Mario Kart, fait une entrée remarquée aux Jeux olympiques

Entre baston sur le bassin, départ vertigineux, format simple à comprendre et Français aux avants postes, le kayak cross, discipline introduite pour la première fois lors de ces Jeux olympiques, connait un large succès. Pourtant, l’idée, pensée par Tony Estanguet pour toucher un nouveau public, a été critiquée dans le milieu.

"Ils ont inventé Mario Kart sur l’eau avec le kayak-cross. Fabuleux." Les internautes n’ont pas manqué de souligner la singularité de cette nouvelle discipline, qui a fait son entrée aux Jeux olympiques lors du premier tour, samedi 3 août. 

Les kayakistes, qui ont l’habitude de se battre face au courant et au chrono en slalom, seuls sur l’eau, doivent désormais batailler face à trois adversaires, prêts à tout pour leur passer devant. Évidemment, il n’y a pas la possibilité de lancer des peaux de bananes à la manière de Luidgi ou princesse Peach, mais les chocs entre bateaux sont permis une fois le départ donné, depuis une rampe à plusieurs mètres de hauteur qui projette les embarcations à flot.

De nouveaux apprentissages

Un concept novateur, porté par Tony Estanguet pour "aller chercher un public néophyte". En plus d’être spectaculaire, la discipline est simple à comprendre. Une ligne de départ et une ligne d’arrivée, le premier à la franchir est déclaré vainqueur. Si certains se sont montrés réticents au départ, le format semble convaincre désormais.

"Au début ce n’était pas trop mon truc, je n’aimais pas la confrontation directe et le fait de pouvoir se prendre des coups. Mais j’ai appris à aimer ce jeu. J’ai des petites protections maintenant donc je me sens plus en confiance pour mettre mes appuis quoi qu’il arrive, même quand il y a des bateaux autour. On se prend vite au jeu, c’est vraiment fun", sourit la Française Camille Prigent, vice-championne du monde de la spécialité en 2023. 

Pour les kayakistes, cela a demandé des adaptations à l’entraînement. Ils doivent désormais être en capacité de répondre à un adversaire.

"On apprend à se battre, à être dans l’opposition, à attaquer et à défendre"

 "Il faut vraiment bosser physiquement aussi, parce que les bateaux font 10 kg de plus", souligne Angèle Hug, l’autre tricolore en lice. 

Le Breton Titouan Castryck ne cache pas sa préférence pour le slalom, où il a été médaillé d’argent jeudi, mais ne serait pas contre rafler une deuxième médaille. "C’est plus frustrant qu’en slalom quand tu es derrière, parce que tu vois vraiment les gens partir devant", explique-t-il. 

Heureusement, il n’a pas eu à vivre cette situation hier. Les quatre Français engagés en huitièmes de finale ont remporté leur course et seront en quête d’une médaille, lundi 5 août. "Je suis partisan de ceux qui disent que la discipline fait du bien au kayak en général. Elle ne va pas empiéter sur le slalom, plutôt rajouter du spectacle, du public et des médailles pour nous", assure le Palois Boris Neveu, ce qui ne gâche rien.

Martin Lhôte

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