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Canoë-kayak en ligne: Lisa Carrington, la Kiwi dorée

Canoë-kayak en ligne: Lisa Carrington, la Kiwi dorée

Après cinq titres olympiques et quinze couronnes mondiales, qu'est ce qui fait encore pagayer "the GOAT in the boat" (la meilleure de tous les temps dans un bateau), comme la surnomme la presse néo-zélandaise ?

"J'aime vraiment ce que je fais, pagayer, m'entraîner et surtout devenir encore une meilleure athlète", explique à l'AFP celle qui est devenue "Dame Lisa" après son tryptique en or à Tokyo (K1 200 m, K1 500 m, K2 500 m) qui lui a valu de recevoir la plus haute distinction néo-zélandaise, l'ordre du Mérite.

"Je sais qu'il y a encore des choses que je peux améliorer, j'adore explorer cette marge qui peut me permettre de devenir meilleure, plus rapide, plus forte", poursuit-elle.

"Elle a cette capacité rare à toujours s'améliorer, aussi bien techniquement que physiquement et mentalement. Chaque année, elle est meilleure que l'année d'avant", admire Gordon Walker, son entraîneur depuis 2010.

Première Maorie médaillée

Dans un pays obnubilé par les exploits des All Blacks sur les terrains de rugby, Carrington s'est fait un nom en pratiquant un sport confidentiel.

Depuis les JO-2012 de Londres, elle a remporté à elle-seule près d'un tiers (29,4%) de tous les titres olympiques de la Nouvelle-Zélande.

A Tokyo, elle a porté sa collection de médailles olympiques à six (cinq en or, une en bronze) pour devenir la nouvelle référence du sport néo-zélandais, hommes et femmes confondus.

Est-ce le titre dont elle est la plus fière ?

"Je ne savais même pas que je pouvais devenir la Néo-Zélandaise la plus médaillée de l'histoire, balaye-t-elle. Mon plus beau accomplissement est d'être toujours en position de gagner encore plus de médailles".

Résolument tournée vers le futur, la kayakiste n'oublie pas non plus le passé et revendique ses racines maories, la population polynésienne autochtone de la Nouvelle-Zélande.

"Avec l'âge, on prend un peu plus conscience de ce qu'il reste (de la culture maorie). La représenter sur la scène internationale est vraiment spécial", insiste Carrington qui est devenue en 2012 la première Maorie à remporter une médaille olympique.

Invaincue depuis 2011

Si elle a grandi dans "une famille très sportive" sur les bord de la baie de l'Abondance, sur l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande, elle n'était pas destinée, à l'écouter, à entrer dans l'histoire de son sport.

"Pour mes premiers Championnats du monde dans la catégorie jeunes, j'avais dû terminer 12e ou 13e, je ne pensais vraiment pas à l'époque gagner même un seul titre, encore moins participer à quatre JO", sourit-elle.

C'est en délaissant à 18 ans "ses" deux autres sports, le sauvetage côtier en surf et le netball, un dérivé du basket-ball, très répandus en Nouvelle-Zélande, qu'elle est "devenue une vraie sportive".

Depuis, plus rien ne l'arrête: douze ans après son premier sacre mondial, elle a encore éclaboussé les Mondiaux-2023 de Duisbourg (Allemagne) de sa classe et puissance avec trois titres.

Sur le bassin de Vaires-sur-Marne, à 30 km à l'est de Paris, elle prendra part à trois épreuves (K1 500 m, K2 500 m et K4 500 m), avec autant de chances de podiums.

Mais son épreuve de prédilection, le K1 200 m où elle est invaincue toutes compétitions confondues depuis... 2011, a disparu du programme olympique après Tokyo pour être remplacée par le kayak cross.

"Quand la décision a été prise, on n'a pas été consulté, c'était très décevant. Une fois ma carrière terminée, je ne veux plus que des sportifs se retrouvent dans cette situation", prévient "Dame Lisa" qui, une fois sa pagaie rangée, veut rester impliquée dans son sport.

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