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Foot: les Bleus de Henry à un match de la médaille

Foot: les Bleus de Henry à un match de la médaille

Passé l'écueil argentin, la rivalité, les polémiques et les échauffourées qui ont entouré le quart de finale des Bleus à Bordeaux (remporté 1-0), la France a une chance unique lundi à Décines de corriger une anomalie dans son histoire.

Alors que l'équipe de France A s'invite régulièrement, pour ne pas dire systématiquement, dans le dernier carré des compétitions internationales qu'elle dispute, la sélection olympique ne brille jamais, rarement qualifiée pour les Jeux ou éliminée piteusement durant le tournoi.

Cela fait 40 ans que ça dure... Quarante ans depuis la seule et unique médaille, en or, obtenue en 1984 à Los Angeles par un groupe d'outsiders que personne n'attendait, alors qu'un mois plus tôt, la grande équipe de France, emmenée par Michel Platini, remportait à domicile avec l'Euro le premier titre majeur de son histoire.

Missionné par Philippe Diallo, le président de la Fédération française, Thierry Henry, légende des Bleus et d'Arsenal, mais sans véritable référence en tant qu'entraîneur, est à une rencontre de remplir le contrat.

Rien pourtant n'aura été donné à Henry dans la constitution de son groupe, principale difficulté des sélectionneurs olympiques qui se cassent tous les dents sur les refus des clubs à libérer leurs meilleurs joueurs pour une compétition qui ne figure pas dans les calendriers internationaux de la Fifa.

Mbappé, Griezmann, Giroud, Lloris, Varane, Benzema... La liste des joueurs ayant fait acte de candidature pour disputer les Jeux de Paris a été longue. Celle du refus de leur club de les laisser à disposition des Bleus olympiques encore plus.

Henry a même dû se passer de certains de ses cadres chez les Espoirs, comme le gardien de Lille Lucas Chevalier, retenu finalement par le Losc, pour disputer les tours préliminaires de la Ligue des champions.

Un milieu à repenser

Mais en écartant l'Argentine, favorite du tournoi, la France s'est ouvert grand les portes vers la finale à Paris le 9 août prochain.

L’Égypte, son adversaire en demie est a priori l'équipe la plus abordable parmi les derniers prétendants au titre avec l'Espagne et le Maroc. Ce que Thierry Henry se garde bien de penser.

"Je ne me suis jamais vu favori ou en-dessous d'une équipe. Il y a un match à jouer. Il faut se rappeler que dans l'Histoire, ils (les Égyptiens) sont les Brésiliens de l'Afrique. (...) Ils ont montré qu'ils pouvaient défendre bas et avoir la possession. C'est une équipe qui peut s'adapter à l'adversaire, mettre des buts et en prendre peu. A nous de voir comment les gérer."

Le sélectionneur des Bleus doit avant cela voir comment il va gérer les siens. Il doit en effet repenser totalement son milieu de terrain, alors qu'il avait trouvé son équipe-type depuis le début de la compétition.

Averti deux fois avant la demie, en poule face à la Guinée et en quart face à l'Argentine, sa sentinelle, Manu Koné, est suspendue contre les Pharaons. Tout comme Enzo Millot, qui a écopé d'un carton rouge après le coup de sifflet final, pour provocation envers le banc argentin juste avant la bagarre générale entre les deux équipes au terme de la rencontre.

Ce qui a passablement énervé le sélectionneur. "Je n'ai pas aimé ce qui s'est passé. Je ne le tolère pas, ça m'a mis en boule. Tu ne peux pas mettre ton équipe en porte à faux comme ça. Prendre un rouge dans le jeu, OK, mais pas comme ça, ce n'est juste pas le football", a tonné Henry.

Le Lyonnais Johann Lepenant, réserviste mais titulaire face à la Nouvelle-Zélande, devrait suppléer Koné. Et le Monénasque Maghnes Akliouche, en balance avec Millot durant le tournoi, pourrait être relayeur contre l'Egypte.

Dernière incertitude: la présence ou non d'Adrien Truffert, le latéral gauche, touché, sorti et remplacé par Bradley Locko face à l'Argentine.

Pour le reste, Henry reconduira sa solide arrière-garde, avec Guillaume Restes dans les buts et Castello Lukeba et Loïc Badé en charnière centrale -zéro but encaissé depuis le début des Jeux-, ainsi que sa triplette Michael Olise, Alexandre Lacazette et Jean-Philippe Mateta, meilleure attaque du tournoi (8 buts inscrits).

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