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Malgré des tentatives américaines et arabes d'empêcher des représailles, l'Iran veut riposter à l'assassinat d'Haniyeh

«Nous considérons notre droit à défendre notre sécurité nationale, notre souveraineté et notre intégrité territoriale comme un droit incontestable», a déclaré ce 5 août le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Nasser Kanani. «l'Iran a légalement le droit de punir» Israël, a-t-il ajouté lors de sa conférence de presse.

Recevant le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi, le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian a martelé la veille qu'Israël avait commis une «grave erreur» en ayant assassiné le chef du Hamas Ismail Haniyeh à Téhéran. Le président iranien a indiqué que «La République islamique d'Iran attend de tous les pays musulmans et des nations libres du monde qu'ils condamnent fermement de tels crimes», a rapporté Tasnim. 

Mohammad Baqer Qalibaf, le chef du Parlement iranien a également fait savoir que l'institution iranienne soutenait totalement la décision de répondre militairement à l'assassinat d'Ismaël Haniyeh à Téhéran dans la nuit du 30 au 31 juillet. 

Les propos des officiels iraniens corroborent les information du Wall Street Journal. Celui-ci rapportait le 4 août que les chefs des diplomaties jordanienne et libanaise avaient tenté au Caire pour atténuer les tensions, citant «des personnes familières avec ces négociations». 

Les Etats-Unis font passer des messages à l'Iran

Les Etats-Unis ont tenté de faire valoir qu'une riposte iranienne entraînerait automatiquement une vengeance israélienne et risquerait de mettre à mal tout retour du dialogue entre le nouveau président iranien avec l'occident. Toujours selon le WSJ, l'Iran a rejeté catégoriquement ces efforts diplomatiques pour dissuader le dissuader de riposter.

Le Wall Street Journal a également précisé que Washington faisait pression pour tempérer les ardeurs de l'exécutif israélien. A ce propos, un article du média israélien I24, citant plusieurs sources israéliennes, indique que Tsahal «pourrait lancer une frappe préventive» contre l'Iran si elle avait la preuve que Téhéran se préparait à lancer une attaque imminente. 

«Israël est désormais engagé dans une guerre sur plusieurs fronts contre l’axe du mal iranien», a déclaré le 4 août le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. « Nous sommes prêts à affronter n’importe quel scénario, qu’il soit défensif ou offensif. Je le répète à nos ennemis : nous riposterons et exigerons un prix élevé pour tout acte d’agression contre nous, quelle que soit la scène», a-t-il ajouté. 

En avril dernier, après le bombardement de l'annexe consulaire iranienne à Damas ayant tué un haut responsable des Pasdaran, Mohammad Reza Zahedi, Téhéran avait envoyé dans la nuit du 13 au 14 avril plus de 300 missiles et drones contre l’État hébreu, pour la plupart interceptés grâce à l'aide américaine, française, britannique et jordanienne. A l'époque, Téhéran avait prévenu, via la diplomatie suisse, qu'il riposterait. Washington avait ensuite enjoint Netanyahou de ne pas relancer l'escalade.

Aujourd'hui, la tension est montée d'un cran suite aux assassinats dans les capitales libanaise et iranienne de Fouad Chokor et d'Ismaël Haniyeh. Le Moyen-Orient a les yeux rivés sur Téhéran et Beyrouth pour savoir quand et comment vont-ils répondre et si cela aura des conséquences à l'échelle régionale. 

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