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Triathlon: une chute à vélo en relais entache le bilan français

Drapeau breton sur les épaules, Pierre Le Corre, satisfait de sa quatrième place individuelle mercredi derrière son compatriote Léo Bergère, s'était alors projeté sur le relais avec ambition et prudence.

"On a un collectif qui est super fort. Il faudra que chacun fasse sa partition et soit bien vigilant car tout peut arriver, des crevaisons, des chutes...", avait-il prévenu.

Une mise en garde prémonitoire: pris dans une chute avec le Néo-Zélandais Hayden Wilde, tombé juste devant lui dans un virage en épingle, Le Corre a en plus déraillé et perdu une quarantaine de secondes.

"Je vais certainement ressasser cette chute pendant des années, même si je sais que ce n'est pas moi qui commet la faute", a réagi le triathlète de 34 ans. "On aurait clairement pu faire une belle médaille aujourd'hui, on avait l'équipe pour. C'est un peu cauchemardesque, le fait de course qu'on ne veut pas avoir".

Le retard pris d'entrée était quasiment rédhibitoire dans une épreuve au format aussi ramassé, disputée par équipes de quatre triathlètes, chacun effectuant tour à tour un mini-triathlon (300 m de nage, 7 km de vélo, 1,8 km de course à pied).
"Combattants jusqu'au bout"
Les autres favoris ont collaboré devant et se sont disputés la victoire au sprint sur le pont Alexandre III, l'Allemagne de Laura Lindemann prenant le meilleur sur les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, départagés à la photo-finish.

Derrière, Emma Lombardi, le médaillé de bronze Léo Bergère et la nouvelle championne olympique Cassandre Beaugrand ont eu le mérite de ne pas complètement se démobiliser pour venir échouer au pied du podium, trois ans après le bronze de Tokyo.

"C'est ce qu'il faut retenir. On a été combattants jusqu'au bout", voulait positiver Bergère, tout de même "dégoûté" de ne pas avoir pu se battre pour l'or. "On ne sait pas si cette opportunité va se représenter dans nos carrières, avec une équipe aussi forte".

Cette déception collective assombrit le bilan du triathlon français, qui avait connu une journée historique mercredi avec les deux premières médailles individuelles de son histoire.

"Il faut prendre le temps de digérer ce relais mixte et de considérer le bilan de manière générale", a tempéré le directeur technique national Benjamin Maze, malgré l'énorme "amertume" du fait de course malheureux de Le Corre. "C'est terrible quand ça arrive sur les Jeux olympiques".

"Il faut accepter ce résultat et garder les éléments positifs, notamment le tempérament qui a été montré", a-t-il ajouté. "On a fait des Jeux qui ne peuvent que rendre fiers tous ceux qui soutiennent ces athlètes".

La course aura au moins pu se dérouler comme prévu lundi matin malgré de nouveaux doutes sur la qualité de l'eau de la Seine. Après l'annulation de deux séances de reconnaissance dans le fleuve ce week-end et une triathlète belge tombée malade, ce n'était pas forcément gagné.

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