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Un rassemblement organisé à Guéret en soutien à cinq familles déboutées de leur demande d’asile

Un rassemblement organisé à Guéret en soutien à cinq familles déboutées de leur demande d’asile

Un rassemblement est organisé mardi 6 août à 18 heures devant la préfecture de la Creuse, à Guéret, en soutien à cinq familles menacées d’expulsion de leur hébergement d’urgence.

Un rassemblement devant la préfecture de la Creuse, à Guéret, est organisé ce mardi 6 août, au soir.  L’appel a été suivi par plus d’une dizaine d’associations, de syndicats, et de partis politiques. 

Le rassemblement vise à apporter son « soutien » et sa « solidarité » auprès de cinq familles, dont les demandes d’asile ont été rejetées. Lorsqu’elles ont été reçues à la fin du mois de juillet à la préfecture de la Creuse, ces familles, en situation jugée irrégulière par les autorités, se sont vues notifier une fin de prise en charge de leur hébergement d’urgence au 31 août. « Ça nous inquiète vraiment ! Ce qu’on demande aux autorités, c’est d’examiner à nouveau leurs dossiers », lance Pierrette Bidon, du réseau éducation sans frontières en Creuse (RESF23). « Et in fine demander la régularisation de leurs situations », complète Christian Puygrenier, de la Cimade.

Ces familles vivent en Creuse depuis plus de cinq ans. Les sept enfants sont scolarisés, de la primaire au lycée, dans des établissements du département. « Ils doivent faire leur rentrée scolaire en septembre, mais ne savent pas s’ils auront un toit, alerte Pierrette Bidon. Ils ont créé des liens ici, ils font partie de clubs sportifs, des adultes sont bénévoles dans de nombreuses associations. Leur vie est ici ! », clame-t-elle. 

« Quand ils arrivent, les gens sont très traumatisés de ce qu’ils ont vécu. On ne quitte pas son pays sans raison », affirment les deux bénévoles, de concert. Plus globalement, ils dénoncent les choix politiques et la loi “asile et immigration”.

Rassemblement à 18 heures

« On vous interdit de travailler parce que vous n’êtes pas en règle, mais pour être régularisé, il faut travailler, souligne Christian Puygrenier. Et puis, avec cette nouvelle loi, si un patron décide de faire travailler la personne, il risque aujourd’hui de très lourdes amendes », fait-il remarquer. « On rend les gens fragiles, on met beaucoup de stress et d’inquiétudes », relance Pierrette Bidon. Tous les deux regrettent des situations « déshumanisantes ». « Ce qui risque d’arriver pour ces familles, à la fin du mois d’août, ce n’est pas humain non plus », conclut-elle. Un appel a donc été lancé à se rassembler ce soir à 18 heures. 

Nicolas Tarrade

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