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L’amie et l’ennemie du gazon

L’amie et l’ennemie du gazon

Piétinement excessif de certaines zones, forte poussée du gazon, surveillance de la canopée secouée par les gros orages derniers… Les jardiniers du golf de Vichy sont mis à contribution pour la Grande semaine. État des lieux avec Laurent Gaucher, responsable du lieu.

Pour le pratiquant qui parcourt actuellement les 18 trous du golf de Vichy à l’occasion de la Grande semaine, la rive gauche s’affiche comme un bel écrin de verdure. Laurent Gaucher, le jardinier en chef de l’espace, pose un œil plus critique. Ce n’est pas exactement les images que lui et son équipe souhaitaient offrir aux nombreux visiteurs.

« Nous sommes impuissants »

« La météo s’est montrée capricieuse ces derniers temps ; non seulement avec beaucoup de pluie, mais aussi avec deux énormes orages, avec des trombes d’eau et de forts coups de vents, à six jours d’écart, déplore le jardinier. Dans ces cas-là, il nous faut délaisser les petits détails qui donnent la dernière touche au tableau pour nous consacrer à la réparation des dégâts. »

Et ces derniers ont été importants à la suite du premier orage. Arbres déracinés, branches cassées, le sol jonché de brindilles et de feuilles. Et surtout, des pelouses complètement inondées avec la création çà et là de véritables lacs.

« Face à ces inondations, nous sommes impuissants. On ne peut qu’attendre que l’eau s’écoule ou s’infiltre. Le résultat est catastrophique. Le gazon pourrit, d’où ces taches brunâtres que l’on constate ici ou là. »

Aérer la terre, réensemencer, autant d’opérations à exécuter rapidement. Surveillance aussi des cinq ou six cents arbres qui agrémentent le golf, afin d’assurer la sécurité des pratiquants. Reformuler les bunkers où le sable a ruisselé en même temps que l’eau. « Trois week-ends de boulot avec toute l’équipe mobilisée. Et bing, six jours après, il nous a fallu recommencer. Par chance, je peux compter sur un groupe de six gars motivés et performants. Un sincère merci et bravo à eux. »

Nécessaire pour entretenir quelque 30 hectares d’un écrin qui vient de recevoir un label environnemental. « La charte nous oblige à un peu plus de contraintes, mais vraiment rien que nous ne faisions déjà. Bien sûr, il nous faut être novateurs par rapport notamment aux réimplantations d’arbres, une trentaine par an, du fait du changement climatique. Ménager des zones où la biodiversité puisse s’exprimer. Laisser faire un peu plus la nature. Accepter les canards un peu plus nombreux qu’à l’habitude, mais le renard est là pour réguler. »

« Les nappes sont bien remplies »

Une petite satisfaction quand même, à l’évocation des fortes pluies du printemps : « Il y a des zones que nous n’avons pas commencé d’arroser et on sait que les nappes sont bien remplies. »

Alors, c’est avec le sourire que Laurent Gaucher rattrape le temps perdu et sillonne avec ses tondeuses, entre deux groupes de golfeurs, pour amener le gazon autour des trous à 3 millimètres. « Nous avons même un compteur pour calculer la vitesse du green. » Attention à ceux qui contrôlent mal leur balle !

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