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JO Paris 2024 : Ambiance à l'américaine, stars sur le parquet et en tribunes... La magie de la NBA débarque à Paris

Premier match de la journée, mardi 7 août, Allemagne-Grèce, et la NBA est déjà là. Bien là, même. Au-delà de la présence sur le terrain de la star grecque Giannis Antetokounmpo, meilleur joueur de la ligue nord américaine entre 2019 et 2020, un bruit monte aux oreilles. Sur les phases défensives, les supporters allemands encouragent leur équipe en criant “defense, defense”. À l’américaine, comme dans les salles US. Surprenant. En allemand, le mot se dit “abwehr”.

Les places VIP restées vides

Si l’ambiance sonore ressemble à celle des États-Unis, se croit-on dans une salle NBA pour autant ? Presque. Certaines places sont restées vides toute la journée. Pas pour aller chercher des pop-corns ou des pizzas en plein milieu du match, comme à New-York ou Los Angeles, mais parce que les places VIP sont vides. Bizarre, car le reste des places s’est arraché.

Sur le premier quart de finale, peu de maillots verts des Milwaukee Bucks, le club d’Antetokounmpo. Les tuniques des différentes franchises sont plus nombreuses sur la deuxième rencontre : Australie-Serbie. Si l’ambiance devait paraître bien fade aux joueurs du Partizan Belgrade, un moment a été marquant. En début de seconde période : Nikola Jokic va sur la ligne des lancers francs. Et les fans crient : “MVP, MVP, MVP”. Une manière, dans les salles américaines, de tenter d’influencer les votes pour le meilleur joueur de la saison. Ce titre prestigieux est revenu au géant serbe cette année.

Douze des vingts derniers MVP

Un trophée bien représenté, hier, à Bercy. Douze des vingt derniers lauréats ont foulé le parquet de la salle parisienne (les Américains LeBron James, Kevin Durant, Stephen Curry et Joël Embiid, ainsi, donc, que le Serbe Jokic et le Grec Antetokoumpo ont disputé les quarts de finale). Et un autre ex-MVP, l’Allemand Dirk Nowitzki, désormais à la retraite, était en tribunes pour voir son pays atteindre le dernier carré de la compétition pour la première fois de son histoire. Comme tout le public, il a sauté au plafond quand Dennis Schroder a marqué le “trois points” décisif.

L’action se passe à trois minutes de la fin du match. Et le joueur des Brooklyn Nets devait se croire sur un terrain NBA, plus grand que ceux utilisés dans les normes Fiba, comme aux JO. Il prend son élan deux mètres avant la ligne à trois points pour mettre une flèche assassine aux Grecs. Trois heures plus tard, l’ancien champion NBA Patty Mills, frôlait le “buzzer beater”. Ce terme américain pour désigner un tir à la dernière seconde pour faire gagner son équipe. Celui de l’Australien, à une seconde du terme, permet d’arracher la prolongation. Finalement perdue.

Embiid encore sifflé

Si l’ambiance a fini par être électrique, elle est montée aussi haut que les longs segments de Rudy Gobert au moment de capter un rebond pour le début de France-Canada. Sans surprise, c’est encore une star NBA qui l’a emporté à l’applaudimètre. Le “rookie (débutant) de l’année”, Victor Wembanyama. Contrairement aux supporters allemands, les chants ne disent pas “come on Blues”, mais bien “Allez les Bleus”. Entonnés très, très fort. Aussi fort que le début de match tricolore (lire page suivante). Comme Bercy est décidément la piste aux étoiles, en face, la superstar canadienne Shai Gildgeous-Alexander est le poil à gratter de Batum et les siens. Suffisamment fort pour faire trembler les Bleus, mais un autre NBAer leur permet de rejoindre l’Allemagne en demi : Evan Fournier, avec un shoot tiré depuis le parking de Bercy.

Une heure plus tard, l’entrée sur le parquet de Joel Embiid, nouvelle recrue du Team USA est copieusement sifflée. Il est reproché à cette star de ligue nord-américaine d’avoir fait le forcing pour avoir la nationalité française, en indiquant à Emmanuel Macron qu’il souhaitait porter la tunique bleu, blanc, rouge. Pour choisir les États-Unis. Tous les autres étaient applaudis. Avec une mention spéciale pour LeBron James, la star parmi les stars. Des étoiles qui ont brillé dans la Ville Lumière.

Ludovic Aurégan

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