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Jacques Isoard, astrophotographe : les pieds à Pont-du-Château, la tête dans les étoiles

Jacques Isoard, astrophotographe : les pieds à Pont-du-Château, la tête dans les étoiles

Profession : infirmier anesthésiste. Passion : l’astrophotographie. Les deux sont-ils incompatibles ? Jacques Isoard, Puydômois d’adoption, y trouve des similitudes.

Le titre était presque trop facile. Pourtant, Jacques Isoard, 50 ans, a vraiment la tête dans les étoiles. Littéralement même, puisqu’il les prend en photo depuis son jardin à Pont-du-Château (Puy-de-Dôme). Jacques est ce que l’on appelle un astrophotographe. Dans la vie active, il est infirmier anesthésiste au CHU Gabriel-Montpied, à Clermont-Ferrand. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, il trouve des points communs dans ces deux disciplines.

Originaire de Gap, dans les Hautes-Alpes, il débarque en Auvergne au début des années 2000. Comme tous les mordus du ciel, il est passé par plusieurs étapes. La première, "avec l’astronomie derrière un télescope pendant le Covid", détaille-t-il. Le confinement était propice aux observations nocturnes. Celui qui "connaît très bien le ciel", a débuté par du planétaire. Comprendre ici, l’observation des planètes. Saturne, Jupiter… Elles sont passées derrière son télescope et son appareil photo.

La nébuleuse de la trompe d'éléphant. Photo Jacques Isoard

Puis, vient le ciel profond, où l’on peut voir des nébuleuses, des galaxies, des amas d’étoiles… Jacques les collectionne. "Plus j’avance dans la pratique, plus je complique les choses, s’amuse-t-il. C’est une discipline très pointue, celui qui ne persévère pas ne fera jamais une photo." Certaines images prennent une nuit de capture. Pour d'autres, plusieurs nuits.

"J'ai encore tellement de choses à voir"

Astrophotographie et infirmier. Sur le papier, deux domaines complètement opposés. Mais pourtant, Jacques y voit des liens. "Quand je prépare mon matériel pour le bloc opératoire le matin, c’est comme si je mettais en station mon télescope et ce qui va avec pour une nuit d’astrophotographie. C’est surtout cet aspect protocolaire. Aussi, les courbes du scope me font penser aux courbes sur mon ordinateur."

Jacques le sait, il a été piqué. "L’astrophotographie, quand tu y prends goût, t’as pas franchement envie d’arrêter." Philosophe dans l’âme, il ajoute : "J’ai encore tellement de choses à voir, tellement de choses à apprendre…" Et surtout, il n’est pas pressé de découvrir toutes les merveilles du ciel. "Beaucoup de gens cherchent à voir et à photographier quelque chose tout de suite. Mais on a le temps !"

Photo. Les images de Jacques sont visibles sur le site Astrobin, ou bien sur son groupe Facebook "Les cueilleurs d’étoiles auvergnats".

Adrien Fillon

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