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JO Paris 2024 : l’escalade, le sport fun des Jeux olympiques, dont les tickets s'arrachent

JO Paris 2024 : l’escalade, le sport fun des Jeux olympiques, dont les tickets s'arrachent

Les billets pour l’escalade faisaient partie des plus convoités de ces Jeux olympiques. On a tenté d’expliquer pourquoi ce sport de montagne plaît tant. Y compris dans les villes.

Les 6.500 places du site d’escalade du Bourget se sont arrachées comme des petits pains pour assister, depuis lundi, aux épreuves olympiques. « J’ai régulièrement des appels de gens qui me demandent comment faire pour en avoir », témoigne le président de la Fédération, Alain Carrière. Dès leur mise en vente, elles ont rapidement trouvé preneur. Et les très rares tickets remis à la vente partent en un éclair. Presque impossible, donc, de venir vivre la folie de l’escalade, sans s’y être pris au moins un an à l’avance.

Comme Spider-Man

Les épreuves sont très spectaculaires. Et la palme revient sans doute à la vitesse. Le concept ? Grimper en haut d’un mur de quinze mètres le plus vite possible. Avec des prises placées exactement au même endroit d’un mur à l’autre. L’impression visuelle est dingue. Un petit quelque chose de Spider-Man.

La comparaison n’est pas fortuite. Aleksandra Miroslaw, devenue mardi la première championne olympique sur l’épreuve de vitesse est d’ailleurs surnommée… Spider-Girl. Cette fille met 6’’06 à grimper quinze mètres. Le nouveau record du monde, depuis les qualifications, lundi.

Son titre est le premier de l’histoire. La discipline se développe. Pour ses grands débuts aux Jeux olympiques, il y a trois ans à Tokyo, l’escalade se déroulait sous la forme d’un combiné de trois épreuves (vitesse, difficulté et bloc). Cette année, la vitesse est sortie du combiné bloc-difficulté pour faire deux épreuves distinctes.

Un sport en plein développement

Et ce sport historiquement montagnard ne se développe pas que dans sa version olympique. Son essor est considérable dans les villes. « Depuis vingt ans, on a un taux de progression de 5 % de nos licenciés », indique Alain Carrière. Et le nombre de salles privées grimpe à la vitesse des champions d’escalade. Dans le public, ils sont d’ailleurs nombreux à en faire.

« J’ai grimpé un mur de vitesse lundi, mais je n’allais pas à la même vitesse », sourit Anaëlle, maquillée d’un drapeau bleu, blanc, rouge sur les joues. Avec son compagnon, ils regardent régulièrement les compétitions. David est plutôt grand écran et YouTube, Anaëlle suit les meilleurs sur Instagram. Et tous les deux ont un avis similaire : « Ce n’est pas pareil qu’à la télé. C’était un spectacle magnifique. »

Avis partagé par Samuel et Mélanie : « C’était incroyable, il y avait une ambiance de feu. On ne s’attendait pas qu’il y ait autant de bruit, notamment pour les grimpeurs étrangers. » Quand les Français Paul Jenft et Sam Avezou sont passés, le boucan était encore plus dingue. Les gens tapaient des pieds sur la tribune. Elle vibrait.

« Ça correspond bien aux valeurs actuelles »

Des superpouvoirs qui peuvent se transmettre à tous les pratiquants. La discipline, suffisamment fun pour attirer des sponsors de sports extrêmes, est très complète. Elle fait travailler les bras, le dos, les jambes. « Je pense que ça correspond bien aux attentes actuelles : avoir une activité accessible, conviviale, intergénérationnelle, que l’on l’on peut pratiquer avec les copains », résume Alain Carrière. Le début de semaine a montré que l’escalade peut aussi se regarder entre copains et en famille.

Ludovic Aurégan

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