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Cyclisme sur piste: "Il ne pouvait rien m'arriver", insiste Benjamin Thomas

Cyclisme sur piste:

QUESTION: Que ressentez-vous avec cette médaille d'or autour du cou ?

REPONSE: "C'était une journée incroyable, il ne pouvait rien m'arriver, les planètes étaient alignées. Je ne réalise pas encore. C'est un jour de gloire. J'étais vraiment en mission. Ce matin, je me sentais vraiment détendu. J'étais vraiment bien. J'ai eu l'expérience de Tokyo où je suis arrivé au Vélodrome avec la peur et la boule au ventre. Et là, j'ai couru vraiment libéré. Je suis toujours resté focus sur mon objectif, c'était le podium. Et puis après, quand j'ai vu la course aux points, que ça s'alignait bien pour moi et qu'on allait être à trois et que j'étais le plus rapide au sprint, j'ai dit +saisis ta chance, gamin, et vas-y+".

Q: Avez-vous craint d'avoir perdu tout espoir de monter sur le podium lorsque vous chutez à 25 tours de la fin de la course aux points ?

R: "Cette chute, c'est un détail. J'ai glissé. Tout de suite, je me dit +ça brûle, mais rien de cassé+. J'ai eu de la chance. Derrière, j'ai regardé le compte tours. J'ai vu qu'il y avait un sprint qui arrivait dans deux tours. Je me suis dit, je remonte (sur le vélo) après le sprint. Comme ça, je peux aussi faire descendre un peu les +puls+ (pulsations cardiaque, NDLR) et récupérer. Et c'est ce qui m'a permis aussi, dans le final, de remettre un petit coup, de partir avec le Portugais (Iuri Leitao, médaillé d'argent, NDLR) et de maîtriser le final".

Q: Ce titre, est-ce une revanche après les JO de Tokyo où vous aviez terminé 4e de l'omnium dont vous étiez le grand favori ?

R: "Je n'aime pas le mot revanche. Aujourd'hui, il y a aussi un quatrième qui doit être déçu. A Tokyo, on me mettait la médaille autour du cou avant la course. Ce n'était pas terrible. J'avais eu du mal à gérer cette pression. Là, j'ai essayé de me détacher de tout ça. Je savais que j'étais attendu, pronostiqué comme le médaillé d'or. Mais je n'y ai jamais pensé avant, pendant et maintenant, elle est là".

Q: Et ce n'est peut-être pas fini, il y a encore l'américaine où vous aviez décroché la médaille de bronze à Tokyo, samedi...

R: "Je vais décompresser calmement, profiter un peu de ma famille (...) Je vais voir un peu ce que j'ai. Je pense que je me suis bien brûlé. Demain (vendredi), je pense que j'aurai mal partout. Samedi, on va serrer les dents. J'ai envie vraiment d'offrir le meilleur des cadeaux à la +Boude+ (Thomas Boudat, NDLR) pour la dernière de sa carrière, lui offrir un beau jubilé".

Q: A l'image de votre journée sur le vélo, on vous sent serein, libéré...

R: "C'est que du plaisir. C'est incroyable. Je vis pour ça. Je vis pour me faire plaisir sur le vélo. Aujourd'hui, je me suis amusé, c'est un truc de fou (...) Cela s'est passé comme sur des roulettes. Franchement, j'étais serein, je n'ai jamais été aussi tranquille en omnium".

Propos recueillis en zone mixte

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