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"Partage 1 toit" : des cohabitations intergénérationnelles et solidaires

Le dispositif « Partage 1 toit » permet de rapprocher jeunes en recherche de logement et personnes de plus de 60 ans pouvant proposer un hébergement.

Partager un logement, mais aussi favoriser l’échange et le partage. C’est l’objectif du dispositif « Partage 1 toit » créé en 2021 par le Sira (Service interdépartemental pour la réussite des alternants) du Puy-de-Dôme. Il permet ainsi de mettre en relation un jeune de moins de 30 ans en recherche de logement et un senior ayant une chambre à disposition à son domicile.

C’est plus que juste de l’habitat, c’est aussi créer du lien et de la solidarité entre les générations 

Le dispositif a d’abord été mis en œuvre à Clermont-Ferrand. Puis, en 2022, il s’est étendu sur tout le département, suite à un souhait du Conseil départemental.

Depuis le début, la majorité des jeunes sont des étudiants ou des apprentis. Certains ont d’ailleurs la double résidence. " Les apprentis n’ont pas forcément leur centre de formation à côté de leur entreprise. Ils ont donc besoin de deux hébergeurs différents ",  précise Aurélie Sendid, responsable cohabitation au Sira Puy-de-Dôme.

Aurélie Sendid, responsable cohabitation au Sira et Cécile Moreira, directrice, travaillent pour développer le dispositif et notamment trouver de nouveaux hébergeurs. 

Pour être éligible à « Partage 1 toit », le jeune doit impérativement avoir moins de trente ans, qu’il soit étudiant, stagiaire, alternant, apprenti, en service civique ou en emploi.

Nous sélectionnons des jeunes avec une fibre sociale, ayant compris le concept de cohabitation partagée, et désireux de passer des moments conviviaux avec l’hébergeur

" Il ne faut pas qu’ils soient uniquement attirés par la redevance financière basse (50 à 150 € mensuels). S’il n’y a que ce motif, cela ne pourra pas fonctionner, car il n’y aura plus la notion de rapports humains ", explique Cécile Moreira, directrice du Sira.

En 2021, cinq contrats d’hébergement entre jeunes et seniors ont été signés. Dix en 2022 et dix-huit en 2023.

Du côté des seniors hébergeurs, le Sira reste, là aussi, vigilant pour éviter les dérives. " La cohabitation ne doit pas être uniquement liée à un complément de revenus pour la retraite. Ni même que cela ne devienne prétexte à une substitution d’aide à domicile ", avertit-elle.

Comme pour les hébergés, les hébergeurs sont également soumis à une présélection. " Nous échangeons d’abord avec eux au téléphone. Puis, nous nous rendons à leur domicile. Pour mieux connaître leurs habitudes de vie, leurs besoins, envies. Mais aussi vérifier que le logement est décent et réponde aux normes de sécurité et confort nécessaires ".

" On est dans de la dentelle, on s’adapte à chaque profil "

" Ce n’est pas une solution de logement de masse. On est dans de la dentelle, du sur-mesure. On s’adapte à chaque profil de jeune et de senior ", tient à souligner la directrice du Sira.

Depuis sa mise en place, le programme a eu de bons échos. Un succès facilité par le lien de confiance tissé avec les deux parties.

" En 2023, une dame avait logé un jeune. Elle a ensuite déménagé ailleurs dans le Puy-de-Dôme, et nous a resollicités. Nous voulons mettre en avant le côté humain, l’importance de la proximité, de la confiance et de l’écoute ".

Des valeurs primordiales pour le Sira, mais aussi pour une cohabitation réussie.

Pour plus d'informations ou pour s'inscrire au dispositif de cohabitation intergénérationnelle : contacter Aurélie Sendid, responsable cohabitation au Sira au 06 28 18 84 92 ou à partage1toit@gmail.com                                       Le Sira : 63 boulevard Côte Blatin, 63 000 Clermont-Ferrand

Claire Plisson

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