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Volley: la Pologne de Leon a faim d'or olympique

Volley: la Pologne de Leon a faim d'or olympique

. Un cap franchi aux JO

Les Polonais sont déjà montés sur la plus haute marche du podium des Jeux, mais c'était il y a un demi-siècle, à Montréal en 1976, dans la foulée d'un premier titre mondial (1974).

Un âge d'or suivi d'un déclin de deux décennies, avant une renaissance dans les années 2000, concrétisée par un premier titre européen en 2009 (contre la France en finale).

Le pointu Bartosz Kurek, auteur de 11 points en demi-finale contre les États-Unis, était déjà là.

Les Polonais ont ensuite enchaîné les campagnes victorieuses avec un doublé mondial (2014, 2018), un deuxième Euro (2023) et deux Ligues mondiales/des nations (2012, 2023).

Mais aux JO, "nous avions toujours des problèmes, on s'arrêtait toujours en quarts", a rappelé mercredi Tomasz Fornal. Un stade auquel ils ont échoué cinq fois de suite, la dernière fois contre la France en 2021, avant d'enfin forcer le destin cette semaine contre la Slovénie.

Ce cap enfin franchi, "c'est très important pour nous de ramener la médaille d'or au pays", où le volley est le deuxième sport national après le football, souligne Fornal.

En dehors de la sélection, les Polonais savent aussi gagner en clubs, montés en puissance ces dernières années avec Kedzierzyn-Kozle, champion d'Europe 2021, 2022 et 2023, et Jastrzebski, finaliste des deux dernières éditions.

. Leon, marchand de parpaings

Enfant prodige du volley cubain, il est aujourd'hui l'arme fatale de la Pologne: Wilfredo Leon, au service de plomb, sera l'homme à décourager pour la défense française.

Les États-Unis ont failli y parvenir, le muselant au troisième set avec seulement deux points.

Preuve d'une dépendance certaine des Polonais vis-à-vis des performances de leur homme fort: ils se sont retrouvés menés 2 sets à 1 et à quelques points de l'élimination dans la quatrième manche.

Mais le réceptionneur-attaquant a alors sonné la révolte avec la bagatelle de 9 points dans le set, dont deux aces venus assommer l'adversaire au bon moment.

Et la Pologne a renversé (3-2) les Américains, avec un total gargantuesque de 26 points pour Leon, qui a évité la catastrophe dans le tie-break en convertissant la quatrième balle de match des Polonais.

Les Américains venaient d'en sauver trois et pouvaient revenir à égalité. "Oui, j'étais un peu stressé sur le coup. Mais nous avons Wilfredo", sourit Fornal.

. Éviter le "rapport de force"

Passés au bord du précipice, les Polonais dégagent "une force collective, une force mentale" à laquelle les Bleus devront répondre par une "stabilité émotionnelle qui va leur permettre de traverser les temps faibles", avance Laurent Chambertin.

Face à la puissance de Leon mais aussi de Norbert Huber et de Fornal, à 12 attaques gagnantes chacun contre les USA, l'ex-international français conseille aux Bleus "de ne surtout pas rentrer dans le rapport de force, parce que là, on ne rivalisera pas".

Si les Polonais "réceptionnent très bien et qu'ils jouent dans un fauteuil, avec la puissance de feu qu'ils ont, ils vont peut-être réussir à nous user", anticipe-t-il.

Pour surmonter l'obstacle, les Bleus doivent sortir "les mêmes ingrédients que contre l'Italie", dit encore Chambertin: "avoir de la qualité au service, être très fort en défense, propre dans notre jeu de bloc-défense, et puis réussir à les faire bouger".

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