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Conférence de presse, débats… La contre-attaque de Trump face à la vague "Harris"

Le contraste avec les meetings de Joe Biden est frappant. Jeudi 8 août, ils étaient plus de 14 000 spectateurs extatiques à attendre dans les gradins de Philadelphie la nouvelle candidate démocrate Kamala Harris, et son colistier fraîchement nommé Tim Walz. Depuis la mise à l’écart de Joe Biden dans la course à la Maison-Blanche le 21 juillet dernier, Kamala Harris, actuelle vice-présidente des États-Unis, réunit des foules rivalisant avec celles de meetings de Donald Trump.

Une dynamique chamboulée, espérée par les démocrates, et inquiétante pour le camp républicain, qui pensait être jusqu’ici le seul capable de réunir de telles foules.

Occuper l’espace médiatique

Pour contrer la vague "Harris" et tenter de reprendre la main sur sa rivale, le milliardaire tonitruant redouble d’efforts pour occuper l’espace médiatique et les réseaux sociaux. Cherchant à se repositionner au centre de la campagne, l’ancien président a tenu, jeudi 8 août, une rare conférence de presse depuis Mar-a-Lago, sa luxueuse résidence en Floride. La majorité de la conférence s’est bornée à contester avec virulence "l’enthousiasme" provoqué par l’entrée en lice de Kamala Harris, 59 ans, et son nouveau colistier Tim Walz, le gouverneur du Minnesota de 60 ans, qui étaient mardi et mercredi dans des Etats pivots pouvant décider du sort de la présidentielle : Pennsylvanie, Wisconsin, Michigan.

Cette conférence de presse était la première apparition publique de Trump depuis l’annonce de l’entrée en campagne de Tim Walz la semaine dernière, le républicain n’ayant lui pas encore tenu de rassemblement cette semaine. Il a accusé sa rivale démocrate de ne pas être capable de se plier au même exercice. "Elle n’est pas capable de faire une interview, elle est à peine compétente", a-t-il taclé. Les démocrates "parlent d’enthousiasme. Je vous dis que l’enthousiasme est au Parti républicain et avec moi comme candidat", a-t-il assuré.

Il a toutefois promis une "passation pacifique" du pouvoir si l’élection présidentielle de novembre à laquelle il est candidat est "honnête", alors que ses rivaux démocrates s’inquiètent qu’il ne reconnaisse pas, comme en 2020, le résultat du scrutin en cas de défaite.

L’ex-président républicain a proposé pas moins de trois débats télévisés le mois prochain sur les chaînes Fox News, ABC et NBC, dont le premier a déjà été confirmé le 10 septembre. Initialement prévu entre Donald Trump et Joe Biden, il avait été mis en péril par les déclarations du républicain, qui avait un temps laissé entendre qu’il pourrait ne pas s’y rendre. "J’ai appris que Donald Trump s’est enfin engagé à débattre avec moi le 10 septembre", a réagi jeudi Kamala Harris. "J’ai hâte d’y être", a-t-elle ajouté, sans commenter les deux autres dates proposées.

Mobiliser ses soutiens sur les réseaux

Présent sur tous les fronts, Donald Trump inonde également les réseaux sociaux, à travers d’autres figures controversées et très suivies, comme Elon Musk. Sur X (ancien Twitter, dont Donald Trump a été banni), le "Center for Countering Digital Hate" (le centre de la haine en ligne) a ainsi recensé 50 posts évoquant les élections, publiés depuis janvier par ce soutien de Donald Trump et identifiés par des spécialistes de la désinformation comme faux ou trompeurs. Avec 193 millions d’abonnés sur X, Elon Musk, qui a racheté le réseau social en 2022 pour 44 milliards de dollars, y affirme par exemple que les démocrates encouragent l’immigration illégale pour "importer des électeurs".

Elon Musk a aussi été vivement critiqué pour avoir relayé fin juillet une vidéo manipulée de la vice-présidente américaine et candidate démocrate Kamala Harris, qui a fait des millions de vues, présentée ensuite comme une "satire". Le robot conversationnel nommé "Grok" du réseau social X est aussi accusé d’avoir diffusé de fausses informations sur les élections.

Mais les réseaux sociaux ne sont pas toujours forcément en faveur du candidat républicain, dont la campagne s’enlise depuis la nomination comme colistier de J.D. Vance. Plusieurs vidéos polémiques du sénateur de 40 ans ont ressurgi. Dans l’une d’elles, l’ancien auteur à succès se moque des "femmes à chats malheureuses", en référence aux personnes choisissant de vivre sans partenaire ou enfant. Des propos aussitôt critiqués par de nombreux Américains.

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