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Qui est Curwin Bosch, le nouvel ouvreur sud-africain du CA Brive ?

«Le pain, les viennoiseries, les restaurants, partout où j’ai mangé depuis que je suis arrivé à Brive, c’était excellent. Je n’ai qu’une peur, prendre du poids ! »

À l’évidence, l’ouvreur sud-africain Curwin Bosch est un homme heureux, depuis qu’il a posé ses valises à Brive au début de l’été. Et qu’il se rassure. Malgré son faible pour les croissants, il n’a pas pris le moindre gramme et se présente sur la ligne de départ de la Pro D2 affûté comme une lame de rasoir.

Compétiteur dans l’âme, il ne veut évidemment pas gâcher le rêve qu’il est en train d’accomplir. « Jouer en France a toujours été un rêve. Il s’est conforté quand j’ai affronté Toulouse et Bordeaux, en Champions Cup, avec les Sharks. On sent qu’en France, les gens aiment vraiment le rugby, ils le suivent avec passion ».

« On va faire du bon travail avec Léo Carbonneau »

Cette passion pour ce ballon au rebond capricieux, Curwin Bosch ne pouvait pas vraiment y échapper. « Mon grand-père jouait au rugby. Mon père aussi. Même s’ils n’ont jamais été professionnels, le rugby rythmait nos semaines. Tous les week-ends, j’étais au bord du terrain. J’ai grandi dans une petite ville, plus petite que Brive, et le seul sport que l’on pouvait faire, c’était du rugby. J’ai commencé à 6 ans », rembobine le joueur de 27 ans qui a rejoint les Sharks, à Durban, quand il en avait 18.

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« J’ai évolué là-bas pendant 9 ans et j’ai fait une cinquantaine de matchs avec l’équipe première. Cela a été une belle expérience, jusqu’au titre en Challenge Cup, la saison dernière. C’était le bon moment pour partir. »

En France, à Brive, Curwin Bosch est en train de découvrir un autre rugby dans lequel il ne devrait avoir aucun mal à s’exprimer.

« Les entraîneurs nous ont donné des structures de jeu, mais à l’intérieur de ces structures, on a pas mal de liberté. Moi, je suis un joueur d’instinct, j’aime chercher les espaces, réagir face aux brèches qui peuvent s’ouvrir, jouer les ballons rapidement. C’est comme ça que nous travaillons aux entraînements.»

Des entraînements où sa connexion avec Léo Carbonneau est en train de prendre forme. « On ne s’est vraiment entraîné ensemble que depuis le stage à Saint-Lary-Soulan. C’est un très bon joueur. Il parle un peu anglais, ce qui nous permet d’échanger en attendant que moi je parle bien français. Je pense qu’on va faire du bon travail ensemble », pose le Sud-Africain qui a retrouvé à Brive des visages connus comme Retief Marais, « qui était aux Sharks avant moi », ou Marcel Van der Merwe, « que j’ai affronté quand il était aux Bulls. »

En pensant aux Springboks

Curwin Bosch sait parfaitement pourquoi il est à Brive. « Le CAB appartient au Top 14 et il doit y revenir. Nous en avons tous conscience et nous y pensons chaque fois que nous allons nous entraîner », assure l’ouvreur pour qui briller avec Brive pourrait lui permettre de réaliser un autre rêve. Revenir avec les Springboks, ce qu’il a déjà connu à trois reprises, en 2016 et 2017.

« C’est toujours dans un coin de ma tête. Ma priorité, c’est le club, mais je sais aussi que c’est toujours plus facile d’être remarqué par les sélectionneurs quand tu gagnes des trophées avec ton club. C’est encore plus vrai quand tu joues à l’étranger. »

Pascal Goumy

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